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J'ai eu l'occasion durant deux années, de fréquenter
en France un Cercle d'études Wilhelm Reich.
J'ai été très déçu par le contenu, la conduite
pédagogique et la finalité de ce Cercle.
Au surplus, du fait que je m'y montrais par
plusieurs endroits assez critique, je me suis
finalement vu mis en confrontation avec des
assertions disons... orientées, et comme par
hasard, cette orientation a été à consonances
sexuelles. Je trouve cela fourbe et purulent.
Dans le
texte en lien, je tente de décrire cette
expérience de sorte qu'on ne se leurre plus
lorsqu'on trouvera à fréquenter un tel cercle anarchiste.
Ce texte est un exutoire, bien évidemment... il
cherche à me guérir des blessures qui m'ont été
infligées par le fléau émotionnel. Wilhelm
Reich a raison : il s'agit de gens dont la sexualité
est si fortement liée à la culpabilité et à la
répression qu'ils ne peuvent considérer le sexe que
comme un secret dégoûtant. De telles personnes ne
peuvent pas même concevoir la sexualité naturelle et
sont, par conséquent, sur la scène sociale,
conduites à une action irrationnelle à la moindre
suggestion d'une affirmation sexuelle ouverte.
Ma plus grande déception finalement a été de m'être
moi-même leurré en donnant d’emblée ma confiance à
ces gens, sur le seul statut qu'ils se sont
octroyés par leur titre en utilisant le nom de
Wilhelm Reich, alors qu'ils sont assez proches de ce
que cet auteur décrit sans fin dans ses écrits :
l'émotivité malade... et donc très éloignés de
l’orientation de ses travaux et des résultats de son
œuvre.
L'émotivité malade – l'absence de mouvement de
l'émotion, mouvement coincé par sa surcharge, la
stase sexuelle – se manifeste dans l'évitement
de se comprendre : il s'agit de s'éviter (WR
parle de fuite) devant la fonction
de l'orgasme et d'attribuer à autrui cette
inéluctabilité.
Le point central qui est évité, c'est la manière
dont la vie se déploie et se régule : la fonction
de l'orgasme. La charge immobile de la sensualité
dégrade la sexualité. La pestilence émotionnelle va
donc altérer la sexualité en la dénaturant, en
nommant précisément ce qu'elle voudrait qu'elle soit
comme forme de sensualité. L'imagination
sera courte, puisque pour elle, tout est sexuel et
particulièrement la sensualité.
Il est quasiment impossible de voir le fléau et de
devenir un pharmakos, un
bouc émissaire... je ne le souhaite à personne
: c'est douloureux !
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