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Les livres qui nous ont plu

(l'objet de cette rubrique est de deux sortes :

- l'actuelle page est de présenter des livres qui, selon nous, sont excellents ou particulièrement instructif sur un point ou un autre de notre société, ou encore dans lesquels nous avons trouvé une bonne source de réflexion ;

- et une autre page qui est une simple liste de livres que nous avons lus, parfois il y a longtemps, et qui nous ont plu du simple fait qu'ils nous semblent suffisamment sains d'intention pour corroborer l'objet de Acorgone qui consiste en ce que les gens se prennent en main, eux-même et directement, sans doute parce qu'ils ne craignent plus les émotions vivement agréables qu'ils sont capables de soulever chez les autres comme chez eux-mêmes.)

 

 

Tirs croisés

de Caroline Fourest et Fiammetta Venner @ Calman-Levy, 2003 paris ISBN : 2-7021-3304-5

(un livre documenté et instructif sur les pourquoi, les comment et les inter-actions entre les trois intégrismes issus des trois grandes religions monothéistes [chrétienne divisée en catholique et protestante, musulmane, juive] qui se complètent et se corroborent pour tuer toute initiative et tout ce qui est propre à la laïcité, à leur yeux illégitime, d'organiser la vie humaine par les eux-même sans liaison aucune avec une "révélation" : édifiant).
De fait, TOUTES les religions paternalistes — pour la plupart monodéistes — sont des justifications directes ou indirectes faites à la femme et à l'enfant.

 

L'Éthique hacker et l'esprit de l'ère de l'information

de Pekka Himanen, préface de Linus Torvalds, postface de Manuel Castells @ EXILS Éditeurs, 2001 Paris ISBN : 2-912969-29-8

(Linus Torvalds est le créateur du système d'exploitation coparticipatif GNU-Linux)

 

La récré expliquée aux parents

de Julie Delalande @ Éditions Louis Audigert, 2003 Paris ISBN : 2-84749-035-3

(alors ? petits chefs ou grands leaders ?)

 

Naissance de divinités, naissance de l'agriculture

de Jacques Cauvin @ Champs, Flammarion, 1997 ISBN : 2-080814060

(il y a des sociétés du néolithiques qui connaissaient l'élevage et l'agriculture sans être devenues patriarcales : elles ont disparues. Ce qui reste, et dans quoi nous baignons, est l'organisation patriarcale des relations humaines : de l'amour, de la créativité et de la connaissance. Quelque peu confus, tout de même pour ce qui regarde la chéfitude, car on ne tient pas compte du fait la politique est quand même l'organisation du pouvoir sur les autres et que la religion en est un moyen.)

 

Neill, Neill, peau de mandarine !

A.S. Neill

La découverte/poche, 2004. (l'édition de 1972 est fortement maspérisée : changement de l'ordre des chapitres, compilation de deux chapitres en un avec maspérisation, etc., par rapport à l'original anglais ; je n'ai pas vérifié pour l'édition de 2004).

(le créateur de Summerhill, avait lui aussi, un assez mauvais caractère, finalement, mais il a su le socialiser dans sa création, et le résultat est que "en cinquante années d'observation d'enfants libres, j'ai détecté non seulement une absence d'esprit compétitif, mais aussi une totale indifférence aux chefs. On peut raisonner les enfants libres, mais on ne peut pas les diriger. Mes élèves, je vous l'accorde, vivaient dans leur propre troupeau, mais un troupeau sans chef." ; "si un de mes anciens élèves devenait Premier ministre, j'aurai l'impression d'avoir échoué. La politique implique les compromis et les gens libres ne sont pas doués pour en faire" ; "La principale fonction de nos écoles est d'éteindre la vie des enfants (...) Si les hommes n'étaient pas castrés dans leur enfance, est-ce que des millions de gens travailleraient pour des salaires de misère, alors que leurs maîtres dépensent le salaire d'un ouvrier dans un déjeuner ou à faire l'épate avec leur voiture (...) ?" ; "j'ai demandé à certains de mes élèves s'ils iraient voir un film porno, et la réponse qu'ils me firent dans l'ensemble fut 'Trop ennuyeux.'", etc. Bonne lecture !).

 

La domestication des animaux

Dr Mehner, chez Masson, 1992.

(le chien fut le premier à 12000 ans de nous ; ensuite la chèvre, puis le mouton, le boeuf et pour finir le cochon (-7500), le cheval et le chat.) À noter que le chien est le meilleur ami d'UN homme — son "maître" — et l'ennemi des autres.

 

Écrits

Alexandre Marius Jacob @ l'Insomniaque, 2004

(libertaire jusqu'au bout d'une pensée sensée et responsable de ses actes.)

 

L'éthique protestante et l'esprit capitaliste

Max Weber, plusieurs traductions @ Pocket, Plon, etc.

(Livre connu, semble-t-il ! Qu'est-ce qu'un état d'esprit et en quoi cet État d'esprit modifie sa manière de voir le monde ? Sur quelle justification religieuse ? Il y manque juste cette clarification que toute religion est religion car elle régule les pulsations sexuelles qui sont, à ce moment précis, intolérables. Ici, cette intolérance se retourne vers une activité socesdotale (Weber parle de Beruf : vocation, besogne, travail) envers l'activité en tant que telle, car cette activité (transformée ici en travail) est un don de dieu qu'il faut vivre pour correspondre à dieu. Pas question d'activité sexuelle, dans ce cas là, sinon qu'utilitaire : "Croissez et multipliez". L'esprit capitaliste correspond à cette frénétique activité sans plus aucune attention pour l'environnement humain, environnementtal, social, politique, économique même : travailler, produire, travaillez ! produisez ! Et tout cela en ayant été insidieusement orienté vers la dénégation de la sexualité par un prétexte religieux. Le résultat est sous nos yeux, dans l'odeur de l'air et les pétarades du moteur à combustion interne, entre autres. Un peu longuet parfois, mais intéressant sur plus d'un point !)

 

Le corps a ses raisons

Thérèse Bertherat @ Seuill, Paris, 1976 ISBN : 2-02-004439-0

(Pas neuf, mais très nourveau à l'époque et toujours d'actualité. En parlant de Françoise Mézière : " Elle nous expliqua que le but de notre travail était de rendre le sujet autonome, maître de son corps. Mais cette indépendance, il ne peut la gagner qu'en devenant conscient de l'organisation de ses mouvements. Il faut qu'il se connaisse lui-même et qu'il accepte la responsabilité de se connaître mieux que personne. Sinon il cherchera toujours l'autorité ailleurs : chez un médecin, dans une drogue, un traitement. Il lui arrivera de se révolter contre ces autorités qu'il a lui-même mises au pouvoir, de vouloir s'en libérer, mais il en sera incapable. Son corps ne lui appartiendra jamais s'il n'en prend pas lui-même possession ". Et puis aussi : ' Prendre plaisir. Enfin un terme juste. Le plaisir se prend. Comme le pouvoir. Pas celui extorqué à l'autre et qui le prive du sien, pas celui que l'on veut bien vous accorder si vous voulez bien le recevoir. Pour prendre le plaisir, pour prendre le pouvoir, c'est à dire pour assumer et exercer son propre pouvoir, son pouvoir sur la vie et sur sa vie, il faut d'abord prendre conscience de son corps".)

 

Notre affaire à tous

Eva Joly @ Éditons des Arennes, Paris, 2000, ISBN : 2-912485-18-5

(Parcours de vie jusqu'à l'âge de 56 ans. Après une analyse pertinente des avancées du Capital dans "un monde nouveau" auquel la Mafia ,et ses sytèmes sont devenus un enjeu de survie, ou d'évolution, comme on veut, puisque ce que l'on nomme l'argent "sale" est en fait de l'argent frais, dont ce Capital est non seulement avide, mais aussi nécessiteux, une conclusion " De même, la popularité des enquêtes judiciaires sur la délinquance en col blanc, qui se retrouve dans toute l'Europe, de Madrid à Berlin, est à double fond. Bien sûr, l'aspiration à l'égalité devant la loi et le respect de la démocratie sont des valeurs plus répandues qu'on le pense. Mais, comme aux temps des jeux du cirque, l'opinion peut aussi fantasmer ces instructions financières comme une sorte de joute de gladiateurs où les "petits juges" sont encouragés à terrasser les puissants. Cette révolte par procuration trouve un écho en France, qui reste un pays de jacqueries. Je me suis toujours protégée de ce courant. Nous n'agissons pas en tant que personnes. Nous sommes les agents d'une institution, encadrés par des règles strictezs, en charge d'une tâche précise. (...) L'opinion ne doit pas demander à la Justice de combattre les inégalités sociales." C'est à elle seule de le faire, bien évidemment ! Et il est besoin qu'elle sache, cette opinion, de quoi il retourne en lisant ce livre.)