Cet article propose quelques dispositions domestiques
autour d'un maintien de la vitalité
Vivre c'est profiter de l'air qu'on respire, de la nourriture
qu'on mange, aussi bien : en tant qu'élément vivant dans un
élément vivant duquel on puise dans la vitalité pour vivre, il
semble qu'initialement, le monde soit à même, non pas de nous
permettre de survivre, mais de VIVRE avec
et en lui. Cela revient à dire : de profiter d'une manière
adéquate de la vitalité qu'il nous donne à vivre.
Une règle pour puiser dans cette vitalité est de, le plus
rarement possible, se procurer des éléments dévitalisés
: on trouve de tels éléments dans la nourriture préparée
industriellement, dans celle qui a été congelée et souvent dans
les végétaux et les animaux dont on a été forcé la croissance.
Les plats préparés industriellement, les aliments surgelés, les
préparations conditionnées et emballées sont rarement des
apports alimentaires pourvus d'une bonne vitalité.
À tel point que l'on peut émettre l'idée que la présentation
d'une semblable nourriture sur les étalages n'obéit pas
seulement à des impératifs économiques, mais aussi à des
impératifs de régulation d'énergie des personnes qui vont s'en
nourrir : de tellles personnes voient la régulation de leur
propre vitalité leur poser moins de problèmes, à la mesure de
celle, quantitative, qu'ils absorbent, dans une société
effectivement dévitalisée pour laquelle ils présenteraient un
problème de gestion vital. Nourissez correctement, à sa mesure
de satiété, un enfant, avec de bons produits bien vivants pose
un problème de pétulence, de vigueur, de fraîcheur d'esprit, de
vivifiance dans une salle de classe où il devra rester assis
plusieurs heures de la journée sur un banc bien tranquille (dans
la mesure, bien sûr, de l'ampleur de sa vigueur affective).
Par ailleurs, il est proposé dans notre société plusieurs
« outils » pour gérer la quantité de
nourriture que l'on compte absorber sur la période de temps
d'une semaine, environ. L'expérimentation montre qu'ils ne sont
pas vraiment utiles. Leur invention a été un progrès,
finalement, semblable à l'invention des vaccins : après la fête.
Ils apparaissent justement lorsque les conditions du moment
permettaient de s'en dispenser, du fait d'avoir adopté déjà
une autre manière de vivre. La compréhension
« scientifique » du monde permettait d'améliorer les
conditions d'existence, mais les conditions marchandes du monde
ont obstrué leurs applications. C'est quand on a compris ce
qu'est la fermentation lactique et sa maîtrise que s'est imposée
la stérilisation par la chaleur (par leur dévitalisation) comme
moyen de conservation des aliments ; c'est quand on a compris
que ce sont les conditions d'existence qui favorisent les
épidémies qu'ont été inventés les
vaccins... pour laisser les gens pourrir dans les
conditions d'existence favorables à ces épidémies. Le vaccin est
efficace, comme la stérilisation par la chaleur, mais leurs
effets sont l'exact opposé à ce qu'on pourrait attendre d'un
progrès, puisqu'ils dévitalisent, directement ou indirectement,
et rendent les gens dépendant de ce dont on peut se passer.
2. Quelques recettes pour vivre sans micro-onde
4. Une utilisation de la machine à laver le linge
5. Vivre sans lunettes de soleil
7. La PRESTABRIQ' (mon pote !)
8. Pour les bricoleurs : faire du froid (ou autre énergie) avec du chaud
9. Suggestion
pour un poêle à bois
10. Dôme géodésique : les
jonctions suivant le procédé Isidore
Vivre sans frigo permet de substantielles économies et, donc, de
se permettre d'avoir accès à des produits de meilleure qualité.
Vivre sans frigo, au début, est une aventure, sachons-le, devant
laquelle on ne manquera pas d'hardiesse.
D'autre part, il faut se déhabituer au goût du glacé, du froid de
la glace, du frigo, de cette sensation de froid (pas de
« frais », de « froid ») : on gagnera en
sensibilité gustative et en variété d'arômes.
Ici le mot frais signifie vivant et n'a rien à
voir avec le froid.
Il faut d'abord trouver quelque part de pratique un endroit le plus frais dans la maison.
Conservation du beurre pendant deux à trois semaines :
Pour conserver convenablement le beurre sans frigo, il faut
trouver un bol non-poreux avec un couvercle (petite assiette,
couvercle, chapeau, etc.) qui puisse contenir largement la
quantité que l'on consomme habituellement sur une à deux semaines.
Le mieux est de trouver du bon beurre (cette manière de
conservation convient parfaitement pour le beurre cru).
Laisser le beurre fondre de lui-même dans le bol, ou l'aider un
peu en le tassant, mais faire attention à ne pas laisser traîner
de l'air dans le beurre.
Uniformiser la surface, nettoyer soigneusement le bord du bol et
recouvrir d'au moins un centimètre d'eau fraîche.
Cette eau sera changée au moins une fois tous les deux jours.
On peut puiser le beurre qui est mou, bien sûr à la température de
l'eau, directement dans l'eau, ou jeter l'eau qu'on remplacera
rapidement ensuite.
Il faut bien recouvrir le beurre d'eau pour l'isoler de l'air,
tout simplement. Ainsi le beurre se conserve sans problème deux à
trois semaines, suivant la température ambiante.
Les beurriers qui
sont supposés offrir cette fonction dans le commerce, valent
souvent trop chers pour le service rendu, qui est fréquemment
imparfait, par rapport au simple bol-couvercle.
Les yaourts :
Si on aime les yaourts, il faut savoir que ceux-ci se conservent
seuls au moins une semaine en faisant attention à se procurer des
yaourts les plus frais possible (voir date de consommation). Il
suffit d'en acheter la quantité optimale pour couvrir cette
période d'une semaine. Bien sûr, on éloignera les yaourts dont le
goût est trafiqué, aromatisé, additionné, etc., qui sont restés
intestés dans notre méthode. Les yaourts en pot de verre
conviennent parfaitement.
Le lait :
Le lait est un peu contraignant dans une conservation sans frigo :
il faut, tous les soirs, le faire bouillir, sans
faillir. Même dans la canicule, il se conserve très
bien. Et on a la surprise de constater qu'au troisième
bouillon, il prend un goût absolument délicieux, un peu comme si
le fait de faire évaporer son eau lui redonnait un goût suave.
Les condiments :
Les condiments (moutarde, cornichons, confitures, etc.) se
conservent très bien tout seul dans l'endroit frais qu'on a
choisi, même s'ils sont écolos. Les confitures, si on les fait
soi-même, se conservent bien mieux une fois ouvertes que celles du
commerce.
Les œufs :
Les œufs se conservent très facilement plus d'une semaine sans
frigo : pareil : faire attention à la date de consommation maximum
: plus elle est lointaine, plus ils se conserveront
convenablement.
Les légumes et les fruits :
Apprendre à conserver longtemps des légumes c'est d'abord
apprendre à les choisir... pour qu'ils se conservent longtemps.
Ne pas permettre au marchand de choisir ce que vous allez
manger : lui, il vend pour survivre, vous, vous vous nourissez
pour vivre.
En règle générale, les fruits et les légumes de saison se
conservent mieux : il faut savoir attendre que ceux qui se
présentent sur l'étalage soient du temps, car ils sont bien
meilleurs et seront bien moins fragiles.
Un fruit doit "peser" dans la main, lorsqu'on le faut sauter
légèrement, il doit présenter un poids. Le fruit qui est léger,
qui ne fait pas le poids par rapport à son volume (c'est tout à
fait subjectif ! et ça s'apprend) en le faisant sauter dans la
main, ne se conservera pas : on dirait qu'il manque de vitalité
pour durer.
Il doit présenter un aspect "frais", comme un joli visage, même
s'il est ridé. Il doit avoir une odeur et une odeur agréable : il
sent bon, il est appétissant par le nez. On apprend vite à
distinguer la bonne odeur de l'odeur qui ne fait que sentir bon.
De cette manière, on arrive à se souvenir, par l'habitude, de la
correspondance du fruit qu'on a choisi et du même que l'on mange,
goûte, savoure.
Bien sûr, les fruits très fragiles comme les fraises ne se
conserveront qu'une journée ou deux, on peut les faire au sucre
pour une journée de plus. Sachez que, bien choisi, un fruit se
conserve bien. On conserve des pommes plus de deux ou trois
semaines quand on les aime bien sucrées.
Pour les légumes c'est pareil. Il est plus difficile de distinguer
un légume frais d'un légume qui sort du frigo du
marchand. Mais un légume doit lui aussi présenter du poids
dans la main, cela s'apprend vite, ayez confiance en vous !
Les salades peuvent se conserver dans du papier ou dans un tissu
légèrement humide ; ou mieux, laissées à l'air : on sacrifie ainsi
les premières feuilles. Mais elles sont tellement poussées qu'il
n'est pas facile de les conserver : elles sont pleines d'eau,
hélas ! En prélevant la quantité du repas par quartier (on coupe
de bas en haut un quartier de la salade, comme un camembert), une
salade se concerve plus longtemps qu'en l'effeuillant.
Le fromage :
Le fromage est le plus délicat à conserver sans frigo. Certaines
personnes ont la chance de ne pas aimer les fromages forts, faits,
ce qui leur permet de choisir des fromages qui se conservent
mieux, au pire au prix de quelques moisissures superficielles.
Mais le fromage se conserve très bien trois à quatre jours sans
frigo tout en permettant de suivre ses goûts.
Les boissons :
Vivre sans frigo fait vite remarquer que le conditionnement d'une
boisson dans du froid lui ôte toute possibilité d'avoir du
goût. Ainsi il apparaît que les bières et autres "boissons
fraîches" cachent un aspect insipide ou désagréable derrière le
froid qui paralyse notablement le sens critique des papilles
gustatives.
Même le vin blanc ou rosé acquiert un goût des plus riches,
lorsqu'il est bon bien sûr, bu à température du plus frais de la
maison.
L'eau peu chargée en minéraux, bue lentement, à température
ambiante, est fraîche, est beaucoup plus fraîche que sa
température ne le laisse supposer.
Les boissons au goût conditionné par des substances addictives
(aspartame, pseudo-cola, sucres, café, caramel, etc.), à
température ambiante, sont véritablement "dégueulasses". Une bonne
bière est aussi bonne à température ambiante que froide.
Les plats cuisinés :
Un plat que l'on a cuisiné soi-même se conserve sans problème au
moins deux jours, protégé de la poussière et dans l'endroit frais.
Pour ce qui est des plats cuisinés par l'industrie, le testeur ne
peut rien en dire, car il les a ignorés pour ce qu'ils sont.
Les viandes :
Sans frigo, les viandes sont difficiles à conserver
« fraîches ».
Dans la mort animal il y a deux morts : la mort qui est la fin
d'une vie et la mort cadavérique qui est la perte de la raideur
qui suit la mort d'une vie (suivant la bête, entre 24 heures et 36
heures). Entre les deux morts, l'animal est délicieux ; après
la mort cadavérique, la décomposition débute : il faut le manger
vite. Les bouchers et charcutiers vendent de la mort cadavérique
pour cause de commerce et aussi convention européenne car selon
elle, il n'est plus possible, à moins de clandestinité, de manger
un animal en mort de fin de vie : il doit rester au moins 24
heures en abatoire avant que le public n'y accède. L'Europe n'a
pas eu tous nos fromages, mais elle a eu nos animaux. Le critère
de conservation sera donc le temps de mort cadavérique passé avant
d'y accéder.
L'animal a environ une semaine au moins de frigo avant qu'il
n'arrive chez le boucher ou le charcutier. Une viande est rosée
avec des moirures de rose. Et elle se lisse au doigt.
Il y a encore moyen de s'en sortir en suivant les critères de
"fraîcheur" des fruits et légumes. Il faut cuire vite pour manger
ensuite plus tard.
On conserve 24 heures une bonne viande en la poivrant et en la
salant beaucoup, pour la cuire en poilée le lendemain.
Il n'a pas été testé les viandes rouges.
Les viandes blanches (porc, poulet, veau, mouton, chêvre) se
préparent de milles manières.
Le confit est très facile à faire et conserve les viandes de
nombreux mois sans frigo pour un très bon goût si la viande est
fraîche (on peut calculer avec son charcutier la viande la plus
fraîche possible entre l'abatage et sa livraison).
Le poisson : Le poisson doit être acheté pour être mangé
au cours de la journée, le plus rapidement possible.
Un poisson sur l'étalage a déjà une à trois semaines "de glace"
depuis sa pêche (sa mort) et reste sur l'étalage une journée de
plus. Le processus de sa dégradation est largement entamé
lorsqu'il arrive chez vous. Un poison doit être raide
quand vous l'achetez, son œil est brillant (on y voit le fond de
la mer), il n'a pas de mucus (sauf pour le congre, et encore !),
son ventre est plat, sa peau brille encore des couleurs de
l'océan. Hors de ses critères, mangez du fromage. Cuit, il se
conserve comme les plats cuisionnés : deux à trois jours.
Les conserves maisons :
Les conserves maisons sont un vaste espace ouvert sur l'usage du
temps, à la fois par la variété des possibles et aussi par la
variété des goûts obtenus. Il faut renouer avec la fermentation
lactique, la conserve choisie par stérilisation, les confitures,
les confits, les salages et poivrages, les séchages, etc.
La fermentation
lactique qui n'utilise pas de source de chaleur, présente
beaucoup d'avantage gustatifs et nutritionnelles. Le pain au levain
de farine, vieux comme la culture de l'orge puis du blé, est
une fermentation lactique cuite ; et lorsqu'on parle, dans des
prières anciennes, de pain, on savait de quoi il relevait
: un bon pain, de bonne mouture de farine pas trop bluté
additionné de fromage et d'une crudité, vous nourrit comme d'une
viande avec la satiété du goût.
La fermentation lactique se trouve encore dans les formes de
choucroutes : vitamines (dont la C ) à profusion, minéraux
directement assimilables, prédigestion des celluloses, tout cela
est rendu par la fermentation lactique qui est applicable à tous
les légumes et fruits. Pasteur Louis qui est passé par là, avec
son appérisation (qu'il a volé à Appert, comme il a volé "ses"
découvertes sur les levures à Antoine Béchamp qu'il a ensuite fait
évincer de l'Institut des Sciences) a tout tué, ou presque, dans
sa méthode de conservation par la chaleur. La fermentation
lactique conserve tout et en rajoute même.
2. Quelques recettes pour vivre sans micro-onde
Préliminaires sur le micro-onde :
L'usage du micro-onde est un serpent qui se mange la queue : les
premières fois, il vous brûle la langue, le palais et les dents et
ensuite vous ne sentez plus la brûlure sur la langue, les dents et
le palais car vous êtes tout bonnement brûlés et qu'ainsi vous ne
pouvez plus rien sentir de cette brûlure. Cessez durant trois
semaines d'en faire l'usage et reprenez un aliment cuit dans son
four : vous vous apercevrez de ce qu'il vient d'être dit parce que
la brûlure réapparaîtra.
Le micro-onde agite à une vitesse frénétique les molécules d'eau
contenues dans l'élément qui y est déposé. Cette vitesse est de
l'ordre de 6 gigaHerz soit 6 milliard de fois par seconde : c'est
dire la petitesse de la molécule d'eau ! C'est cette vitesse de
vibration qui chauffe son environnement immédiat, c'est à dire
l'élément qu"on veut "cuiire".
Mais croyez-vous que lorsque vous sortez l'élément du four, ces
molécules se sont arrêtées, tout net, de vibrer, c'est-à-dire de
poursuivre le processus auquel on a destiné cette vibration :
"cuire" ? Non, bien sûr ! Et le moyen de savoir quand
cette vibration a cessé est quand il n'y a plus de
chaleur dans l'élément à "cuire", c'est-à-dire quand cet
élément est froid. Vous comprenez ? C'est quand il
est froid que l'élément mis à "cuire" ne présente plus de
molécules d'eau en état de vibration, état de vibration destiné
précisément à "cuire" cet élément. Dès lors, quand vous mettez
dans votre bouche -- qui ne doit pas être cuite, elle -- un tel
élément chaud issu d'un micro-onde, c'est que vous
proposez aux molécules d'eau en vibration de cuire vos dents,
votre langue, votre palais aussi bien, puisque ce sont ces
vibrations qui sont précisément l'élément moteur de cette cuisson,
de ce chauffage.
Mettez aux poubelles de l'enfer le micro-onde, sinon c'est lui qui
vous y mettra. Pour réchauffer un plat, utilisez la vraie vapeur
(voir ci-dessous) : cela ne demande, chronomètre en main, guère
plus que deux fois plus de temps !
Mode général de cuisson :
Il faut en général utiliser un
couvercle adapté à la casserole pour tout cuire : gain de
temps (énergie) et de goût (arômes). Il faut tout cuire à feu doux
: il n'y a pas de perte de temps de cuisson, quoiqu'on puisse en
penser. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas : beurre,
huiles, rien à dire. Il s'agit seulement de récupérer de ce que
l'on cuit pour le manger, le mieux et le plus possible,
c'est-à-dire de conserver dans la cuisson le plus d'éléments
possibles. Ne pas jeter l'eau du bain pour manger le bébé, par
exemple, mais ou utiliser le moins d'eau possible pour l'intégrer
dans le plat, ou trouver une préparation culinaire pour cette eau
de cuisson qui a dissout bien des choses de l'aliment en le
cuisant.
Et il faut revenir à la patience : cuire à feu très très doux,
n'augmente le temps habituel de cuisson que du quart et économise
le tiers d'énergie.
C'est important.
Par le trempage préalable de toutes les graines (riz, haricots,
pois, lentilles, etc.) on diminue de moitié le temps de cuisson.
Les haricots, par exemple, lorsqu'ils ont commencé à germer (voir
plus bas), la digestion en est largement facilité (absence de
flatulences).
La germination :
Faire germer les graines (pois, haricots, pois chiches, lentilles,
etc.) avant de les consommer présentent plusieurs avantages ; et
le premier en est que la germination a commencé pour vous la
transformation amylasique de la graine, c'est-à-dire a commencé à
pré-digérer votre aliment, à améliorer sa teneur en vitamines et à
muter les sels minéraux pour les rendre plus assimilables.
Avantages ? Cuisson trois fois plus rapide, consommation deux
fois moindre de nourriture tout en conservant les fibres des
cuticules, la valeur de satiété, de nourrissement, proportion de
vitamines, minéraux assimilable plus importante : on mange de la
nourriture fraîche et vivante.
Pour faire germer
des graines, rien n'est plus facile : mettez dans un bol une
poignée de graine par repas et par personne, recouvrez largement
d'eau, laissez 6 à 12 heures tremper, bien égoutter, remuez toutes des 12 heures
délicatement pour que le dessus passe sous le dessous en tapotant
sur le côté du bol, cela trois jours durant environ (le germe
mesure entre trois et sept millimètres) et entamez la préparation
culinaire ! Surveiller à l'odorat l'évolution de la transformation
: il peut arriver qu'un retard dans l'utilisation amène à un début
de pourrissement. Tant que c'est le début, on rince, on cuit.
Après c'est trop tard : on jette.
Le blé (et autres céréales) doit être particulièrement bien
égoutté après le trempage, sinon il périt vite.
Cuisson à la vapeur :
Pour cuire à la vapeur il faut une casserole avec un couvercle assez
hermétique, c'est suffisant. On peut préparer un tortillon de fil
de fer à poser sur le fond de la casserole pour surélever le bol
dans lequel sont placés les aliments à cuire, pour éviter le
tressautement de ce bol sous l'effet de la vapeur qui se forme
dessous son pied.
• Graines germées : On met le bol dans la casserole avec les
graines germées, un petit peu d'huile d'olive, du persil, de
l'ail, une échalote, poivre-sel, suivant le goût, on verse un
centimètre d'eau dans le fond de la casserole, on ferme du
couvercle et on cuit 10 à 20 minutes à feu doux. On peut,
dans un bol suffisamment grand ajouter des petits morceaux de
viande découpés en petits cubes. Vous avez le principe, imaginez !
Utiliser un feu doux, la violence n'est pas de mise avec la
vapeur. En fait le micro-onde crée une sorte de vapeur d'eau, ici
c'est de la vapeur d'eau.
• Choux à la vapeur : prendre des feuilles de choux, les mettre
dans une casserole où bout un fond d'eau, fermer du couvercle,
attendre trois à cinq minutes, mangez avec de l'huile d'olive ou
du beurre.
On peut aussi roulez de la chair à saucisse, du poisson, ou une
autre préparation crue, dans ces feuilles de choux blanchies et
cuire 10 mn de plus suivant le mode du bol, ou dans une cocotte à
vapeur. Avec un bon petit rouge, c'est délicieux.
• Étendre un lit d'oignons dans le fond d'une casserole huilé ou
graissé. Sur ce lit d'oignon, mettre ce que l'on veut à cuire en
viande ou poisson. Fermez avec le couvercle après avoir salé,
poivré, persillé, aillé, échalotté, menthé à merci. Cuire à feu
très doux peu de temps (5 à 10 mn). Mangez avec du pain.
Fermentation lactique :
L'utilisation de la fermentation
lactique est déca-millénaire. Elle est simple à mettre en
œuvre.
Le levain de pain : un peu de farine avec un peu d'eau et du temps
forment le levain. Chaque jour on pétrit avec un peu plus de
farine ce pâton jusqu'au moment où il prend l'odeur acide qui le
caractérise.
La fermentation lactique vient avec l'invention de l'agriculture :
on ne peut absorber tel quel les céréales (à moins de les bluter
de leur son ; et c'est pour cette raison que le pain blanc, le
pain des "bourgeois" était prisé au temps des révolutions
sociales) car le son contient de l'acide pythique qui
inhibe l’absorption des minéraux que contient cette céréale et la
rend, de fait, déminéralisante, car elle demande à l'absorbeur
plus qu'elle ne donne.
Ainsi, ces céréales "complètes" que l'on trouvent dans le commerce
comme petit-déjeuner, etc, sont nocives pour la santé, car seule
la fermentation lactique (ou la germination) inhibe, par la
formation de la pythéase, l'action de cet acide pythique. Le
levain de levure de bière (ou de boulangerie : fermentation alcoolique)
n'inhibe pas l'action de cet acide sur le son :
elle ne vaut que pour la farine blutée. Mieux vaut manger du pain
blanc que du pain "complet" mal fermenté.
Une fois un levain obtenu, on le mélange à raison de quatre à six
fois son volume avec la farine de son choix, ou même avec des
flocons de céréales (riz, blé, avoine, etc.) La re-fermentation
dure environ 12 heures. On peut en faire des galettes (je
n'ai pas encore essayé le pain). Là encore on s’aperçoit vite
de la valeur nutritive de ce que l'on mange... beaucoup moins.
Tous les fruits, tous les légumes peuvent fermenter lactiquement.
Dans le fond d'un bocal, on dépose une pincée de gros sel
(de 0,5 à 1,5% du poids de légumes). On comble le bocal du fruit
ou du (ou des) légume(s), en tassant fortement. On ajoute de l'eau
pure jusqu’à submerger les végétaux... qui doivent, tout le temps
du processus, rester submergés. Et on laisse le temps agir. Le jus
exsude. Ce jus doit toujours recouvrir le légume ou le fruit
(fermentation anaérobique), sinon on complète avec de l'eau.
Cela "bout" après trois ou cinq jours et pendant une à cinq
semaines. On clôt hermétiquement (l'astuce est de fermer le
couvercle sans serrer pendant la fermentation - ça dégouline
autour : prévoir un dessous de plat - et, une fois la fermentation
achevée (ça a cessé de "bouillir") de rapidement nettoyer le bord
du pot pour bien le serrer le couvercle ; et on attend un mois ou
deux avant de consommer.
La fermentation lactique augmente la valeur nutritive de l'aliment
en digestibilité, en vitamines et minéraux assimilables. Elle est
réussi dès lors qu'elle sent bon (odeur de choucroute), raté dès
qu'elle pue : à la poubelle ou au composte.
Confits de viande :
Cuire des viandes grasses dans leur graisse revient à leur ôter
l'eau qu'elles contiennent et à les séparer de leur graisse :
c'est un facteur de conservation, si cette viande est gardée dans
cette graisse qui l'isole de l'air ambiant. Et ça n'a rien de gras
!
La conservation est d'une année, ou plus (l'odeur, toujours
l'odeur !).
Trouver de la viande fraîche, quitte à s'arranger avec son
charcutier ou son volailler pour les dates d'arrivage.
Découper la viande en morceaux pas plus que le poing. Posez-les
sur une couche de sel et poivre au fond d'un égouttoir et en faire
des couches alternativement de sel-poivre/viande (cuisse, cou,
magret, cuisseau, etc.) : du jus va s'écouler. Attendre entre deux
et quatre heures, selon son goût au sel. Faire chauffer le
saindoux (ou la graisse recueillie de la couenne de la cuisse de
cochon ou du canard : compter environ autant de graisse que de
viande) et y déposer la viande.
La cuisson est achevée lorsque les bulles qui s'échappent de la
viandes sont devenues très petites ou
quasi-nulles. Attention, cela caramélise très vite ! Comptez
entre 3/4 d'heure et une heure à feu très doux.
Retirer les morceaux de viande (qui ont fort diminué, cela va sans
dire, et qui sont devenus filandreux) pour le mettre au fond de
pots à fermeture. Penser à dépasser le morceau de viande à un
niveau où la graisse doit les recouvrir d'au moins deux
centimètres. Remplir le pot avec la graisse encore très chaude (ne
pas l'ôter du feu) et fermer.
Pour déguster : gratter la graisse (réutilisable si elle est
elle-même à nouveau confite), extraire les morceaux de viande et
les passer à la poêle pour faire fondre la graisse qui les
entoure. Manger avec une salade et du pain ou des galettes ou
des patates.
Les rillettes sont plus longues à faire mais elles se conservent
sans frigo, dans leur graisse, très longtemps et, maison, elles
sont excellentes.
Confitures :
Les confitures peuvent très bien se faire à raison de une part de
fruit pour 3/4 de sucre roux (le sucre blanc est déminéralisant
puisque déminéralisé : attention !).
Couper les fruits en morceaux. Les mélanger au
sucre. Attendre. Remuer deux fois par jour pendant deux
à cinq jours (le sucre a entièrement disparu). En profiter
pour épépiner (raisin, coing râpé et autres).
Séparer le jus des fruits. Cuire ce jus jusqu'au "petit
filet" (poser une ou deux gouttes sur une surface froide, en
prendre un peu sur la pulpe de deux doigts, séparer lentement ces
deux doigts : le filet qui se forme doit avoir un centimètre
environ de long). Ajouter les fruits. Attendre le retour des
grosses bulles du bouillon (changement notable de la couleurs des
fruits).
Mettre rapidement en pot et clore plus rapidement encore après
avoir nettoyé le bord du pot. Conservation : plus d'une
année. Conservation un fois ouverte : non précisée.
Desserts :
Beaucoup de recettes se préparent à la vapeur, comme avant au four
à gaz (le four électrique n'est pas une bonne prescription, car la
transformation des énergies est très défavorable à l'électricité,
malgré le disparate des prix de ventes, qui sont douteux tant ils
laissent songeurs).
Pour faire du pain (quelques
photos ici), il faut faire du levain.
4. Une utilisation de la machine à laver le linge
Si l'on est bon bricoleur, on peut facilement empêcher le
fonctionnement de la résistance chauffante de la machine à laver
en débranchant la cosse isolée (il y a deux cosses, dont
une, au moins, est isolée) de cette résistance et de la laisser
ainsi ou de la scotcher sur l'autre fil.
De toutes les façons, on laisse le linge tremper une heure
ou deux, après un premier brassage en coupant l'alimentation
(bouton marche/arrêt sur "arrêt" pendant une à deux heures) pour
reprendre ensuite le cycle normal à température ambiante de l'eau
du robinet. Bien qu'un peu plus long (toujours cette histoire de temps),
c'est aussi efficace que de l'eau chaude ! et bien plus
économique.
5. Vivre sans lunettes de soleil
Voir le monde dans ses couleurs est plus agréable qu'à
travers un écran, à moins qu'on veuille s'en séparer. Avec un peu
de patience, on se passe très bien de lunettes de soleil. Il faut
pour cela que le corps accepte d'agir positivement pour protéger
l'oeil de la vigueur de la clarté du soleil.
Dès les beaux jours, on trouvera un quart d'heure pour s'allonger
face au soleil, les yeux fermés, clos. Et on regarde,
à travers le rouge des paupières, ce soleil. D'abord on y voit
plein de choses, puis on voit le rouge rouge du sang des paupières
que le soleil éclaire.
Puis ce rouge s'éclaircit, vire légèrement sur le blanc. On
quitte cette "vision" du soleil (on ne regarde JAMAIS le soleil en
face) et on regarde le monde, étonné de pouvoir voir aussi
clair.
Cela doit être répété trois ou quatre fois au cours du printemps
et on est débarrassé des lunettes de soleil pour la saison
entière. En fait, on redemande à l'iris d'adopter, devant la
clareté lumineuse protégée par le sang des paupières, de
réapprendre, après les sombres jours de l’hiver, à adopter sa
position protectrice. De plus, c'est beau.
Pour la neige, il faut plus de patience et, moins encore, avoir
peur du ridicule, mais ensuite plus besoin de lunettes de soleil.
Il faut confectionner un masque de carton ou de papier fort dans
lequel on aura taillé un fine fente (comme les Esquimaux) ; carton
que l'on portera comme lunettes de protection solaire attaché aux
oreilles par un élastique, ou autre.
Le port durant deux à trois heures de ce masque en pleine lumière
neigeuse, malgré son inconfort, rétablit la possibilité de voir
dans la clarté de la neige les couleurs qui vous entourent :
arrivent plusieurs moments où on veut s'en débarrasser : il faut
être patient parfois : on le garde environ deux à trois heures et
les yeux ont eu le temps de s'habituer à la clarté de la neige au
soleil. Et le lendemain, on n'a pas besoin de protection : l'iris
sait se resserrer convenablement !
– Il y a deux manières d'utiliser de l'énergie pour son confort
: soit il est fait usage d'énergie locale, à la fois
temporellement et géographiquement – je nomme cette énergie : ordinaire
–, soit on utilise une transformation de la matière qui a eu lieu
dans une autre localité temporelle et géographique et j'appelle
cette énergie "extra-ordinaire".
L'usage du pétrole sous toutes ses formes est extraordinaire,
surtout lorsqu'il s'agit d'une utilisation calorifique (c'est sans
compter le point de vue chimique : textiles, plastiques,
colorants, etc.). Le moteur à explosion interne, dont le
rendement machine global est d'à peine 30%, fait usage
de l'énergie extraordinaire
et c'est de ce moteur au rendement si médiocre dont il est fait,
principalement, l'usage.
L'énergie de la désintégration atomique concentrée, dont le
rendement est du même ordre, peut être considérée comme
"ordinaire" à ceci près que concentrée, elle concentre aussi le
poison qu'elle est déjà à l'état ordinaire.
==> "Rendement machine global" signifie que le
rendement est considéré uniquement par rapport à la machine en
question : n'entrent pas dans ce rendement, la transformation de
l'énergie elle-même qui lui est indispensable pour fonctionner et
les désagréments imposés à l'environnement dans lequel cette
machine fonctionne. Tous les calculs de rendements qui n'intègrent
pas ces deux derniers facteurs sont malhonnêtes. Tout simplement
parce qu'ils ne comprennent pas le rendement-même de l'énergie
utilisée et les conséquences énergétique de la transformation sur
l'environnement (tous deux parfaitement mesurables, mais rendant
alors la prétention humaine argenteuse si dérisoire par rapport à
des dispositifs beaucoup plus simple quoique raffinés), les
rendements annoncés par les constructeurs (qui ont tout à perdre
sauf leurs ventes) et qu'ils nous fournissent, sont faux.
==> Lorsqu'on parle de rendement, il s'agit du ratio entre la quantité
de l'énergie qu'on récupère par son usage / la quantité
d'énergie disponible initialement d'une matière à l'état
ordinaire. La perte constatée qui se dissipe, bien évidemment,
dans l'atmosphère, dans l'environnement, est directement mesurable
par le complément à 1 (ou 100%) de celle brûlée ou consumée et
annoncée. C'est-à-dire, la quantité d'énergie perdue (1
moins quantité récupérée = quantité perdue de l'énergie
initiale disponible à l'état ordinaire) est sous-tendue dans
l'annonce du rendement.
==> Ainsi, une centrale nucléaire, avec son rendement de 30%,
dissipe les 70% de perte dans la nature sous la seule
forme de chaleur non-récupérée (et encore que, mes chers
amis, n'est pas pris en compte la dispensation d'énergie qui
perdure après – des milliers d'années – l'usage de la
matière en désintégration concentrée). Lorsqu'on parle de
fourniture d'électricité produite à raison de 80% des besoins des
personnes par les centrales nucléaires (CN), on doit donc penser
que, sur ces 80%, la perte qui
se dissipe dans la nature, est de l'ordre de 187% de
celle utilisée (et il n'est pas non plus ici question du rendement
final qui comprend aussi celui de l'outil – plaque chauffante,
transformateurs, chauffage, etc. – dont fait usage
l'utilisateur-même).
Exemple : sur un total de 3,3 GWatt produits par la matière
concentrée en désintégration, 1 GWatt est effectivement
disponible, récupéré, à la sortie de la CN et 2,3 GWatt
s'en sont envolés dans l'environnement sous forme de chaleur. Le
calcul est à peu près identique pour le charbon et le pétrole.
Pour les centrales hydrauliques et éoliennes, si le
rendement-machine est inférieur, les conséquences sur
l'environnement ne sont pas identiques, car les résidus (ce qui
remplit la poubelle – et ici, la poubelle est l'environnement) ne
sont pas de même nature : avec
les
CN, il s'agit des déchets dits "nucléides", et pour le
charbon et le pétrole, il s'agit des "gaz à effet de serre", de
soufre et de dioxyde carbonique, sans compter les autres
pollutions annexes polluant de la vie et notamment, l'obligation
d'aller au travail.
Et, précisément, cette quantité d'obligatoire n'est pas
comptabilisée dans le rendement énergétique par nos statisticiens.
Il faut beaucoup d'énergie pour fabriquer une centrale nucléaire,
beaucoup, beaucoup et, pour une rentabilité identique, beaucoup
beaucoup moins pour d'autres formes d'énergies qui ne sont pas
concentrées mais diffuses.
– Les panneaux solaires, qu'on peut parfaitement nommer, "panneaux
héliothermiques", sont peu dispendieux en énergie de construction
et fort rentables pour l'énergie récupérée qui est gratuite. C'est
justement là que le bât blesse l'Économie, la gratuité : la
gratuité n'est pas rentable, on le sait bien, il faut passer par
le travail pour avoir de la rentabilité. Et du fait que cette
énergie est récupérée d'une manière diffuse, par-ci par-là, du
fait qu'elle n'est pas concentrable (et on a vu le fiasco de
l'énergie solaire concentrée à Odeillon !) elle ne peut
recevoir aucun acquiescement de l'Économie concentrative des
énergies et de leurs rentabilités, de leur rendement économique.
– Le bilan énergétique de l'alcool est intéressant. Si la chaleur
produite par sa combustion est 1/3 de fois inférieure à celle du
butane (29 MJ/kg pour 49MJ/kg), sa combustion est complète car externe,
et son bilan carbone est légèrement inférieure, à ceci près
que le cycle du carbone est, dans l'usage de l'alcool, fermé, ordinaire,
celui du butane est ouvert, extraordinaire puisque le
carbone utilisé vient d'une autre époque, lointaine et donc, s'ajoute
à celle présente, la nôtre. Sans compter que les résidus de la
distillation de l'alcool sont extrêmement profitables au milieu
agricole et qu'on ne peut en dire autant des résidus pétrolifères.
– La fermentation alcoolique fait partie du cours normal des
choses : tout fermente par un cycle plus ou moins simple
car tout contient du sucre et la désintégration du sucre
passe par le stade "alcool" et/ou ses dérivés. Le butane est aussi
le résultat d'une distillation, la distillation du pétrole. Mais
le bilan de cette distillation est de beaucoup inférieur à celui
de l'alcool, car l'alcool se distille à 78°C et donc peut se
distiller au soleil, avec un dispositif approprié. Ce n'est pas le
cas du butane.
– Je ne veux pas dire que l'on doit tout changer pour ne plus
distiller que de l'alcool : loin de moi une telle pensée, car cela
ne ferai qu'amplifier le désaroi de l'humain. On voit ce qui est
fait, pour la voiture, de la nourriture ou des terres
arables et donc, de l'affamement infâme du bagnoleux sur ses
congénères car c'est le conducteur de la bagnole qui en
fait l'usage, pas un autre. Si l'utilisation de l'alcool se porte
sur le chauffage des plats et en complément de celle des maisons
qui sont déjà au solaire ou au bois ou à la géothermie,
etc., la proportion des besoins n'est plus du tout la même que si
on la fait porter ne serait-ce que par la bagnole !
C'est en réfléchissant à tout ceci que j'ai cherché des moyens de
me passer du butane pour chauffer mes plats (chauffage qui, déjà,
on l'a vu, ne demande pas beaucoup d'énergie, par soi-même). Je
propose donc un petit
réchaud
à alcool. En cherchant, on en trouve sur l'Internet. Le mien est original,
car très facile à fabriquer (à peine 5 minutes) et à utiliser…
comme les autres !
Ce réchaud doit rester
pratique (sans trop de contrainte, quoi…) c'est très
important. Mon réchaud sera donc à la fois réchaud et support de
casserole pour la cuisson. Son cycle de combustion est de l'ordre
de la dizaine de minute, ce qui fait que deux cycles suffisent
pour la cuisson d'un plat.
Sa consommation est de l'ordre de 10 ml d'alcool à brûler par
cycle pour chauffer 1/2 litre d'eau à ébullition.
– Il faut : une canette de 33 cl, une de 50 cl… (le diamètre du
cul de cette dernière est légèrement inférieure à celui de la
première) ; une épingle assez forte ou un forêt de diamètre
environ 1,8 mm ou 2 mm, une paire de ciseaux, un cutter ou un
couteau coupant et fin, et un décimètre.
– On découpe chaque canette
vidée à 7 cm à partir du bas. Dans un des cul, sur la face
ascendante, on
perce, avec l'épingle, trois séries de deux trous séparés de
8 mm environ et réparties sur la circonférence. On découpe dans la
canette d'un demi litre une
bande de 1 cm de haut et de 17 cm de long sur laquelle, à 1
cm de chaque extrémité, on cisaille sur 6 mm une fente
perpendiculaire à sa longueur, une sur une longueur, l'autre sur
l'autre longueur, de sorte à pouvoir l'assembler "à mi-bois" pour
en faire un cercle. On fait aussi trois encoches triangulaires
d'environ 2 à 3 mm sur une des longueurs de ce cercle. On dépose
ce cercle, les encoches vers le bas, dans la rainure du cul de la
canette non percée. On entre en force le cul
de la canette percée dans celle non percée jusqu'à buter :
le cercle fait entretoise. Il reste à faire les pliures.
J'ai pris 5,5 cm avec pour base 3,5 cm. Il faut bien façonner
chaque chevron qui consolide le support, c'est à dire qu'il faut
plier en chevron (vers l'intérieur) chaque résultat de la pliure,
le plu sbas possible.
– La capacité du réchaud est alors d'environ 10 à 15 ml. (Redite
:) Sur le pourtour des canettes assemblées, j'ai fait 6 encoches
de 1/6ème da la circonférence (donc : 12 coups de ciseaux) de
large sur environ 40 de haut. Je replie vers l'extérieur une sur
deux de ces bandes de 6 mm que je supprime. Sur celles qui
restent, je plie vers l'intérieur, une bande de 1 cm, pliure qui
renforce les
bords du réchaud. De plus, je pince en chevron ces bandes
vers l'intérieur : le réchaud peut supporter alors de 1 à 1,5 kg.
– Je peux remplir le réchaud de 10 à 15 ml d 'alcool qui
s'introduit dans la chambre de chauffe par deux des trous en le
penchant. Je prends soin d'en laisser dans la rainure de la
canette (c'est là l'originalité de ce réchaud : les autres ont
besoin d'une chauffe de démarrage externe, celui-ci, non). Je
porte la flamme d'une allumette et ça flambe. L'alcool dans la
rainure chauffe l'ensemble, l'alcool de la chambre se vaporise et
passe dans les 6 trous avec un petit bruit de chalumeau. Il est
prêt à l'usage. Lorsqu'on y pose une casserole,
la flamme s'adoucit et dure environ 10 à 12 mm.
Attention ! la flamme est bleue et peu visible à pleine
lumière !
Ne JAMAIS remplir le réchaud directement du goulot d'une
bouteille d'alcool : TOUJOURS se servir d'un contenant
intermédiaire un peu plus important que la contenance du
réchaud.
Pour l'éteindre, il suffit de le refroidir de quelques degrés pour
faire cesser la vaporisation de l'alcool : un peu d'eau froide en
contact avec la paroi du réchaud suffit. Le réchaud refroidit
rapidement une fois éteint. On peut le remplir après quelques
secondes, quand on peut le tenir à la main. Au pire, on a besoin
de 50 ml d'alcool à 90° pour un repas, ce qui fait 20 repas pour
un litre à 1,35 euro la bouteille. À titre de comparaison, un vin
à 12° contient, dans 75 cl, 100 ml d'alcool à 90°.
Ceci dit, voici un stade un peu plus évolué que le stade
expérimental, pour montrer qu'on peut faire autre chose et
autrement parce qu'on pense l'Économie sans concentration,
mais diffuse !
La vie sans pétrole ni nucléaire.
7. La PRESTABRIQ' (mon pote !)
La
PRESTABRIQ' (mon pote !) : Une manière de construire en dur
au quasi-seul prix de l'huile de coude.
8. Pour les bricoleurs : faire du froid (ou autre énergie) avec du chaud
En 1993, dans les documents de la bibliothèque de la Villette à
Paris, il a été trouvé ce document
qui montre que l'abandon du solaire comme source d'énergie à
utiliser sous forme de "basse différences de températures", est
une combinaison de déni et de mépris pour ce qui est proche du
gratuit. Des recherches d'autres documents, à la même époque, ont
montré que ce système expérimenté
ici par le Commissariat à l'Énergie Atomique de Grenoble, était en
fait depuis longtemps utilisé
par les Japonais comme récupérateurs d'énergie transformant les
"chaleurs résiduelles" qui s'échappent des cheminées des usines
pour produire de l'électricité, en remplaçant le deuxième
compresseur (celui qui fait le froid) par une génératrice. Il a
été utilisé par exemple en Afrique pour remonter l'eau des puits
en remplaçant le second moteur par une pompe.
Aujourd'hui encore, on met en avant des moyens énergétiques qui
impliquent un maximum de
transformation énergétiques dans l'élaboration d'un
produit, de sa conception même à la manière dont ils transforment
une énergie primaire en énergie "secondaire" qui est réellement de rang quatre ou
cinq le plus souvent — avec à chaque transformation, une perte
d'un minimum de 30 %. C'est une manière de penser compliquée et
non-dénuée de l'arrière plan économique qui consiste à faire de
l'argent — et créer de l'activité humaine dénuée de joie — à
travers chacune de ces
transformations.
J'affirme que l'expérience du four solaire d'Odeillon est une
mascarade montée de toute main pour prouver que le solaire
thermique ne fonctionne pas : effectivement, sous cette forme,
c'est une brimade écologique, car un même état d'esprit commandité par
les mêmes industriels aux mêmes ingénieurs du nucléaire ne peut
que reproduire, pour résultat, qu'un échec semblable à celui du
nucléaire.
Les capteurs "photovoltaïques" sont un exemple de cette manière
de faire : pour utiliser de l'énergie électrique qui en est issue,
il faut construire un capteur composé de cellules, et ces cellules
sont des transformations de la silice en pain où elle est
extra-pure, pour la trancher et la "doper" ensuite en phase
gazeuse d'une autre substance généralement assez rare sur notre
planète et elle-même auparavant purifiée, avant de l'équiper des
dispositifs propres à récupérer l'énergie lumineuse du soleil.
Ici, il s'agit de capter la chaleur du soleil et de la comparer avec celle de l'air
ambiant. Le capteur "héliothermique" est déjà utilisé pour
chauffer l'eau sanitaire (l'Autriche n'a pas de centrales
nucléaires du fait que chaque maison est équipée d'un système de
chauffeau solaire). Le système producteur de froid est exactement
le même, sinon que mécaniquement symétrique. Rien n'est plus
simple et les pertes sont de l'ordre de deux transformations : la
chaleur gratuite en
mécanique et ensuite à ce qu'on veut. En orientant les recherches
sur des matériaux résistant à la corosion de l'eau ou à l'alcool
(les céramiques ?), il est tout à fait possible de remplacer le
gaz par de l'eau ou de l'alcool, à pression d’ébullition
correspond aux plages de chaleurs correspondantes.
Ce système a été totalement abandonné par le CEA ; des recherches
ultérieures ont même montré qu'il a été perdu, en mémoire d'homme,
car voilà : l'énergie primaire
(la chaleur du soleil) est profuse et totalement gratos...
9. Suggestions pour un poêle à bois
Un poêle à bois vertical.