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Cet article propose quelques dispositions domestiques

autour d'un maintien de la vitalité

Vivre c'est profiter de l'air qu'on respire, de la nourriture qu'on mange, aussi bien : en tant qu'élément vivant dans un élément vivant duquel on puise dans la vitalité pour vivre, il semble qu'initialement, le monde soit à même, non pas de nous permettre de survivre, mais de VIVRE avec et en lui. Cela revient à dire : de profiter d'une manière adéquate de la vitalité qu'il nous donne à vivre.
Une règle pour puiser dans cette vitalité est de, le plus rarement possible, se procurer des éléments dévitalisés : on trouve de tels éléments dans la nourriture préparée industriellement, dans celle qui a été congelée et souvent dans les végétaux et les animaux dont on a été forcé la croissance. Les plats préparés industriellement, les aliments surgelés, les préparations conditionnées et emballées sont rarement des apports alimentaires pourvus d'une bonne vitalité.
À tel point que l'on peut émettre l'idée que la présentation d'une semblable nourriture sur les étalages n'obéit pas seulement à des impératifs économiques, mais aussi à des impératifs de régulation d'énergie des personnes qui vont s'en nourrir : de tellles personnes voient la régulation de leur propre vitalité leur poser moins de problèmes, à la mesure de celle, quantitative, qu'ils absorbent, dans une société effectivement dévitalisée pour laquelle ils présenteraient un problème de gestion vital. Nourissez correctement, à sa mesure de satiété, un enfant, avec de bons produits bien vivants pose un problème de pétulence, de vigueur, de fraîcheur d'esprit, de vivifiance dans une salle de classe où il devra rester assis plusieurs heures de la journée sur un banc bien tranquille (dans la mesure, bien sûr, de l'ampleur de sa vigueur affective).
Par ailleurs, il est proposé dans notre société plusieurs « outils » pour gérer la quantité de nourriture que l'on compte absorber sur la période de temps d'une semaine, environ. L'expérimentation montre qu'ils ne sont pas vraiment utiles. Leur invention a été un progrès, finalement, semblable à l'invention des vaccins : après la fête. Ils apparaissent justement lorsque les conditions du moment permettaient de s'en dispenser, du fait d'avoir adopté déjà une autre manière de vivre. La compréhension « scientifique » du monde permettait d'améliorer les conditions d'existence, mais les conditions marchandes du monde ont obstrué leurs applications. C'est quand on a compris ce qu'est la fermentation lactique et sa maîtrise que s'est imposée la stérilisation par la chaleur (par leur dévitalisation) comme moyen de conservation des aliments ; c'est quand on a compris que ce sont les conditions d'existence qui favorisent les épidémies qu'ont été inventés les vaccins... pour laisser les gens pourrir dans les conditions d'existence favorables à ces épidémies. Le vaccin est efficace, comme la stérilisation par la chaleur, mais leurs effets sont l'exact opposé à ce qu'on pourrait attendre d'un progrès, puisqu'ils dévitalisent, directement ou indirectement, et rendent les gens dépendant de ce dont on peut se passer.

1. Vivre sans frigo

2. Quelques recettes pour vivre sans micro-onde

3. Faire du pain sans four

4. Une utilisation de la machine à laver le linge

5. Vivre sans lunettes de soleil

6. Un réchaud à alcool

7. La PRESTABRIQ' (mon pote !)

8. Pour les bricoleurs : faire du froid (ou autre énergie) avec du chaud

9. Suggestion pour un poêle à bois

10. Dôme géodésique : les jonctions suivant le procédé Isidore

1. Vivre sans frigo

Vivre sans frigo permet de substantielles économies et, donc, de se permettre d'avoir accès à des produits de meilleure qualité.
Vivre sans frigo, au début, est une aventure, sachons-le, devant laquelle on ne manquera pas d'hardiesse.
D'autre part, il faut se déhabituer au goût du glacé, du froid de la glace, du frigo, de cette sensation de froid (pas de « frais », de « froid ») : on gagnera en sensibilité gustative et en variété d'arômes.
Ici le mot frais signifie vivant et n'a rien à voir avec le froid.

Il faut d'abord trouver quelque part de pratique un endroit le plus frais dans la maison.

Conservation du beurre pendant deux à trois semaines :
Pour conserver convenablement le beurre sans frigo, il faut trouver un bol non-poreux avec un couvercle (petite assiette, couvercle, chapeau, etc.) qui puisse contenir largement la quantité que l'on consomme habituellement sur une à deux semaines.
Le mieux est de trouver du bon beurre (cette manière de conservation convient parfaitement pour le beurre cru).
Laisser le beurre fondre de lui-même dans le bol, ou l'aider un peu en le tassant, mais faire attention à ne pas laisser traîner de l'air dans le beurre.
Uniformiser la surface, nettoyer soigneusement le bord du bol et recouvrir d'au moins un centimètre d'eau fraîche.
Cette eau sera changée au moins une fois tous les deux jours.
On peut puiser le beurre qui est mou, bien sûr à la température de l'eau, directement dans l'eau, ou jeter l'eau qu'on remplacera rapidement ensuite.
Il faut bien recouvrir le beurre d'eau pour l'isoler de l'air, tout simplement. Ainsi le beurre se conserve sans problème deux à trois semaines, suivant la température ambiante.
Les beurriers qui sont supposés offrir cette fonction dans le commerce, valent souvent trop chers pour le service rendu, qui est fréquemment imparfait, par rapport au simple bol-couvercle.

Les yaourts :
Si on aime les yaourts, il faut savoir que ceux-ci se conservent seuls au moins une semaine en faisant attention à se procurer des yaourts les plus frais possible (voir date de consommation). Il suffit d'en acheter la quantité optimale pour couvrir cette période d'une semaine. Bien sûr, on éloignera les yaourts dont le goût est trafiqué, aromatisé, additionné, etc., qui sont restés intestés dans notre méthode. Les yaourts en pot de verre conviennent parfaitement.

Le lait :
Le lait est un peu contraignant dans une conservation sans frigo : il faut, tous les soirs, le faire bouillir, sans faillir. Même dans la canicule, il se conserve très bien. Et on a la surprise de constater qu'au troisième bouillon, il prend un goût absolument délicieux, un peu comme si le fait de faire évaporer son eau lui redonnait un goût suave.

Les condiments :
Les condiments (moutarde, cornichons, confitures, etc.) se conservent très bien tout seul dans l'endroit frais qu'on a choisi, même s'ils sont écolos. Les confitures, si on les fait soi-même, se conservent bien mieux une fois ouvertes que celles du commerce.

Les œufs :
Les œufs se conservent très facilement plus d'une semaine sans frigo : pareil : faire attention à la date de consommation maximum : plus elle est lointaine, plus ils se conserveront convenablement.

Les légumes et les fruits :
Apprendre à conserver longtemps des légumes c'est d'abord apprendre à les choisir... pour qu'ils se conservent longtemps.
Ne pas permettre au marchand de choisir ce que vous allez manger : lui, il vend pour survivre, vous, vous vous nourissez pour vivre.
En règle générale, les fruits et les légumes de saison se conservent mieux : il faut savoir attendre que ceux qui se présentent sur l'étalage soient du temps, car ils sont bien meilleurs et seront bien moins fragiles.
Un fruit doit "peser" dans la main, lorsqu'on le faut sauter légèrement, il doit présenter un poids. Le fruit qui est léger, qui ne fait pas le poids par rapport à son volume (c'est tout à fait subjectif ! et ça s'apprend) en le faisant sauter dans la main, ne se conservera pas : on dirait qu'il manque de vitalité pour durer. 
Il doit présenter un aspect "frais", comme un joli visage, même s'il est ridé. Il doit avoir une odeur et une odeur agréable : il sent bon, il est appétissant par le nez. On apprend vite à distinguer la bonne odeur de l'odeur qui ne fait que sentir bon.
De cette manière, on arrive à se souvenir, par l'habitude, de la correspondance du fruit qu'on a choisi et du même que l'on mange, goûte, savoure.
Bien sûr, les fruits très fragiles comme les fraises ne se conserveront qu'une journée ou deux, on peut les faire au sucre pour une journée de plus. Sachez que, bien choisi, un fruit se conserve bien. On conserve des pommes plus de deux ou trois semaines quand on les aime bien sucrées.
Pour les légumes c'est pareil. Il est plus difficile de distinguer un légume frais d'un légume qui sort du frigo du marchand. Mais un légume doit lui aussi présenter du poids dans la main, cela s'apprend vite, ayez confiance en vous !
Les salades peuvent se conserver dans du papier ou dans un tissu légèrement humide ; ou mieux, laissées à l'air : on sacrifie ainsi les premières feuilles. Mais elles sont tellement poussées qu'il n'est pas facile de les conserver : elles sont pleines d'eau, hélas ! En prélevant la quantité du repas par quartier (on coupe de bas en haut un quartier de la salade, comme un camembert), une salade se concerve plus longtemps qu'en l'effeuillant.

Le fromage :
Le fromage est le plus délicat à conserver sans frigo. Certaines personnes ont la chance de ne pas aimer les fromages forts, faits, ce qui leur permet de choisir des fromages qui se conservent mieux, au pire au prix de quelques moisissures superficielles. Mais le fromage se conserve très bien trois à quatre jours sans frigo tout en permettant de suivre ses goûts. 

Les boissons :
Vivre sans frigo fait vite remarquer que le conditionnement d'une boisson dans du froid lui ôte toute possibilité d'avoir du goût. Ainsi il apparaît que les bières et autres "boissons fraîches" cachent un aspect insipide ou désagréable derrière le froid qui paralyse notablement le sens critique des papilles gustatives.
Même le vin blanc ou rosé acquiert un goût des plus riches, lorsqu'il est bon bien sûr, bu à température du plus frais de la maison.
L'eau peu chargée en minéraux, bue lentement, à température ambiante, est fraîche, est beaucoup plus fraîche que sa température ne le laisse supposer.
Les boissons au goût conditionné par des substances addictives (aspartame, pseudo-cola, sucres, café, caramel, etc.), à température ambiante, sont véritablement "dégueulasses". Une bonne bière est aussi bonne à température ambiante que froide.

Les plats cuisinés :
Un plat que l'on a cuisiné soi-même se conserve sans problème au moins deux jours, protégé de la poussière et dans l'endroit frais.
Pour ce qui est des plats cuisinés par l'industrie, le testeur ne peut rien en dire, car il les a ignorés pour ce qu'ils sont.

Les viandes :
Sans frigo, les viandes sont difficiles à conserver « fraîches ». 
Dans la mort animal il y a deux morts : la mort qui est la fin d'une vie et la mort cadavérique qui est la perte de la raideur qui suit la mort d'une vie (suivant la bête, entre 24 heures et 36 heures). Entre les deux morts, l'animal est délicieux ; après la mort cadavérique, la décomposition débute : il faut le manger vite. Les bouchers et charcutiers vendent de la mort cadavérique pour cause de commerce et aussi convention européenne car selon elle, il n'est plus possible, à moins de clandestinité, de manger un animal en mort de fin de vie : il doit rester au moins 24 heures en abatoire avant que le public n'y accède. L'Europe n'a pas eu tous nos fromages, mais elle a eu nos animaux. Le critère de conservation sera donc le temps de mort cadavérique passé avant d'y accéder.
L'animal a environ une semaine au moins de frigo avant qu'il n'arrive chez le boucher ou le charcutier. Une viande est rosée avec des moirures de rose. Et elle se lisse au doigt.
Il y a encore moyen de s'en sortir en suivant les critères de "fraîcheur" des fruits et légumes. Il faut cuire vite pour manger ensuite plus tard.
On conserve 24 heures une bonne viande en la poivrant et en la salant beaucoup, pour la cuire en poilée le lendemain.
Il n'a pas été testé les viandes rouges.
Les viandes blanches (porc, poulet, veau, mouton, chêvre) se préparent de milles manières.
Le confit est très facile à faire et conserve les viandes de nombreux mois sans frigo pour un très bon goût si la viande est fraîche (on peut calculer avec son charcutier la viande la plus fraîche possible entre l'abatage et sa livraison).

Le poisson : Le poisson doit être acheté pour être mangé au cours de la journée, le plus rapidement possible.
Un poisson sur l'étalage a déjà une à trois semaines "de glace" depuis sa pêche (sa mort) et reste sur l'étalage une journée de plus. Le processus de sa dégradation est largement entamé lorsqu'il arrive chez vous. Un poison doit être raide quand vous l'achetez, son œil est brillant (on y voit le fond de la mer), il n'a pas de mucus (sauf pour le congre, et encore !), son ventre est plat, sa peau brille encore des couleurs de l'océan. Hors de ses critères, mangez du fromage. Cuit, il se conserve comme les plats cuisionnés : deux à trois jours.

Les conserves maisons :
Les conserves maisons sont un vaste espace ouvert sur l'usage du temps, à la fois par la variété des possibles et aussi par la variété des goûts obtenus. Il faut renouer avec la fermentation lactique, la conserve choisie par stérilisation, les confitures, les confits, les salages et poivrages, les séchages, etc.
La fermentation lactique qui n'utilise pas de source de chaleur, présente beaucoup d'avantage gustatifs et nutritionnelles. Le pain au levain de farine, vieux comme la culture de l'orge puis du blé, est une fermentation lactique cuite ; et lorsqu'on parle, dans des prières anciennes, de pain, on savait de quoi il relevait : un bon pain, de bonne mouture de farine pas trop bluté additionné de fromage et d'une crudité, vous nourrit comme d'une viande avec la satiété du goût.
La fermentation lactique se trouve encore dans les formes de choucroutes : vitamines (dont la C ) à profusion, minéraux directement assimilables, prédigestion des celluloses, tout cela est rendu par la fermentation lactique qui est applicable à tous les légumes et fruits. Pasteur Louis qui est passé par là, avec son appérisation (qu'il a volé à Appert, comme il a volé "ses" découvertes sur les levures à Antoine Béchamp qu'il a ensuite fait évincer de l'Institut des Sciences) a tout tué, ou presque, dans sa méthode de conservation par la chaleur. La fermentation lactique conserve tout et en rajoute même.

2. Quelques recettes pour vivre sans micro-onde

Préliminaires sur le micro-onde :
L'usage du micro-onde est un serpent qui se mange la queue : les premières fois, il vous brûle la langue, le palais et les dents et ensuite vous ne sentez plus la brûlure sur la langue, les dents et le palais car vous êtes tout bonnement brûlés et qu'ainsi vous ne pouvez plus rien sentir de cette brûlure. Cessez durant trois semaines d'en faire l'usage et reprenez un aliment cuit dans son four : vous vous apercevrez de ce qu'il vient d'être dit parce que la brûlure réapparaîtra.
Le micro-onde agite à une vitesse frénétique les molécules d'eau contenues dans l'élément qui y est déposé. Cette vitesse est de l'ordre de 6 gigaHerz soit 6 milliard de fois par seconde : c'est dire la petitesse de la molécule d'eau ! C'est cette vitesse de vibration qui chauffe son environnement immédiat, c'est à dire l'élément qu"on veut "cuiire".
Mais croyez-vous que lorsque vous sortez l'élément du four, ces molécules se sont arrêtées, tout net, de vibrer, c'est-à-dire de poursuivre le processus auquel on a destiné cette vibration : "cuire" ? Non, bien sûr ! Et le moyen de savoir quand cette vibration a cessé est quand il n'y a plus de chaleur dans l'élément à "cuire", c'est-à-dire quand cet élément est froid. Vous comprenez ? C'est quand il est froid que l'élément mis à "cuire" ne présente plus de molécules d'eau en état de vibration, état de vibration destiné précisément à "cuire" cet élément. Dès lors, quand vous mettez dans votre bouche -- qui ne doit pas être cuite, elle -- un tel élément chaud issu d'un micro-onde, c'est que vous proposez aux molécules d'eau en vibration de cuire vos dents, votre langue, votre palais aussi bien, puisque ce sont ces vibrations qui sont précisément l'élément moteur de cette cuisson, de ce chauffage.
Mettez aux poubelles de l'enfer le micro-onde, sinon c'est lui qui vous y mettra. Pour réchauffer un plat, utilisez la vraie vapeur (voir ci-dessous) : cela ne demande, chronomètre en main, guère plus que deux fois plus de temps !

Mode général de cuisson :
Il faut en général utiliser un couvercle adapté à la casserole pour tout cuire : gain de temps (énergie) et de goût (arômes). Il faut tout cuire à feu doux : il n'y a pas de perte de temps de cuisson, quoiqu'on puisse en penser. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas : beurre, huiles, rien à dire. Il s'agit seulement de récupérer de ce que l'on cuit pour le manger, le mieux et le plus possible, c'est-à-dire de conserver dans la cuisson le plus d'éléments possibles. Ne pas jeter l'eau du bain pour manger le bébé, par exemple, mais ou utiliser le moins d'eau possible pour l'intégrer dans le plat, ou trouver une préparation culinaire pour cette eau de cuisson qui a dissout bien des choses de l'aliment en le cuisant.
Et il faut revenir à la patience : cuire à feu très très doux, n'augmente le temps habituel de cuisson que du quart et économise le tiers d'énergie. C'est important.
Par le trempage préalable de toutes les graines (riz, haricots, pois, lentilles, etc.) on diminue de moitié le temps de cuisson.
Les haricots, par exemple, lorsqu'ils ont commencé à germer (voir plus bas), la digestion en est largement facilité (absence de flatulences).

La germination :
Faire germer les graines (pois, haricots, pois chiches, lentilles, etc.) avant de les consommer présentent plusieurs avantages ; et le premier en est que la germination a commencé pour vous la transformation amylasique de la graine, c'est-à-dire a commencé à pré-digérer votre aliment, à améliorer sa teneur en vitamines et à muter les sels minéraux pour les rendre plus assimilables.
Avantages ? Cuisson trois fois plus rapide, consommation deux fois moindre de nourriture tout en conservant les fibres des cuticules, la valeur de satiété, de nourrissement, proportion de vitamines, minéraux assimilable plus importante : on mange de la nourriture fraîche et vivante.
Pour faire germer des graines, rien n'est plus facile : mettez dans un bol une poignée de graine par repas et par personne, recouvrez largement d'eau, laissez 6 à 12 heures tremper, bien égoutter, remuez toutes des 12 heures délicatement pour que le dessus passe sous le dessous en tapotant sur le côté du bol, cela trois jours durant environ (le germe mesure entre trois et sept millimètres) et entamez la préparation culinaire ! Surveiller à l'odorat l'évolution de la transformation : il peut arriver qu'un retard dans l'utilisation amène à un début de pourrissement. Tant que c'est le début, on rince, on cuit. Après c'est trop tard : on jette.
Le blé (et autres céréales) doit être particulièrement bien égoutté après le trempage, sinon il périt vite.

Cuisson à la vapeur :
Pour cuire à la vapeur il faut une casserole avec un couvercle assez hermétique, c'est suffisant. On peut préparer un tortillon de fil de fer à poser sur le fond de la casserole pour surélever le bol dans lequel sont placés les aliments à cuire, pour éviter le tressautement de ce bol sous l'effet de la vapeur qui se forme dessous son pied.
• Graines germées : On met le bol dans la casserole avec les graines germées, un petit peu d'huile d'olive, du persil, de l'ail, une échalote, poivre-sel, suivant le goût, on verse un centimètre d'eau dans le fond de la casserole, on ferme du couvercle et on cuit 10 à 20 minutes à feu doux. On peut, dans un bol suffisamment grand ajouter des petits morceaux de viande découpés en petits cubes. Vous avez le principe, imaginez ! Utiliser un feu doux, la violence n'est pas de mise avec la vapeur. En fait le micro-onde crée une sorte de vapeur d'eau, ici c'est de la vapeur d'eau.
• Choux à la vapeur : prendre des feuilles de choux, les mettre dans une casserole où bout un fond d'eau, fermer du couvercle, attendre trois à cinq minutes, mangez avec de l'huile d'olive ou du beurre.
On peut aussi roulez de la chair à saucisse, du poisson, ou une autre préparation crue, dans ces feuilles de choux blanchies et cuire 10 mn de plus suivant le mode du bol, ou dans une cocotte à vapeur. Avec un bon petit rouge, c'est délicieux.
• Étendre un lit d'oignons dans le fond d'une casserole huilé ou graissé. Sur ce lit d'oignon, mettre ce que l'on veut à cuire en viande ou poisson. Fermez avec le couvercle après avoir salé, poivré, persillé, aillé, échalotté, menthé à merci. Cuire à feu très doux peu de temps (5 à 10 mn). Mangez avec du pain.

Fermentation lactique :
L'utilisation de la fermentation lactique est déca-millénaire. Elle est simple à mettre en œuvre.
Le levain de pain : un peu de farine avec un peu d'eau et du temps forment le levain. Chaque jour on pétrit avec un peu plus de farine ce pâton jusqu'au moment où il prend l'odeur acide qui le caractérise.
La fermentation lactique vient avec l'invention de l'agriculture : on ne peut absorber tel quel les céréales (à moins de les bluter de leur son ; et c'est pour cette raison que le pain blanc, le pain des "bourgeois" était prisé au temps des révolutions sociales) car le son contient de l'acide pythique qui inhibe l’absorption des minéraux que contient cette céréale et la rend, de fait, déminéralisante, car elle demande à l'absorbeur plus qu'elle ne donne.
Ainsi, ces céréales "complètes" que l'on trouvent dans le commerce comme petit-déjeuner, etc, sont nocives pour la santé, car seule la fermentation lactique (ou la germination) inhibe, par la formation de la pythéase, l'action de cet acide pythique. Le levain de levure de bière (ou de boulangerie : fermentation alcoolique) n'inhibe pas l'action de cet acide sur le son : elle ne vaut que pour la farine blutée. Mieux vaut manger du pain blanc que du pain "complet" mal fermenté.
Une fois un levain obtenu, on le mélange à raison de quatre à six fois son volume avec la farine de son choix, ou même avec des flocons de céréales (riz, blé, avoine, etc.) La re-fermentation dure environ 12 heures. On peut en faire des galettes (je n'ai pas encore essayé le pain). Là encore on s’aperçoit vite de la valeur nutritive de ce que l'on mange... beaucoup moins.

Tous les fruits, tous les légumes peuvent fermenter lactiquement. Dans le fond d'un bocal, on dépose une pincée de gros sel (de 0,5 à 1,5% du poids de légumes). On comble le bocal du fruit ou du (ou des) légume(s), en tassant fortement. On ajoute de l'eau pure jusqu’à submerger les végétaux... qui doivent, tout le temps du processus, rester submergés. Et on laisse le temps agir. Le jus exsude. Ce jus doit toujours recouvrir le légume ou le fruit (fermentation anaérobique), sinon on complète avec de l'eau.
Cela "bout" après trois ou cinq jours et pendant une à cinq semaines. On clôt hermétiquement (l'astuce est de fermer le couvercle sans serrer pendant la fermentation - ça dégouline autour : prévoir un dessous de plat - et, une fois la fermentation achevée (ça a cessé de "bouillir") de rapidement nettoyer le bord du pot pour bien le serrer le couvercle ; et on attend un mois ou deux avant de consommer.
La fermentation lactique augmente la valeur nutritive de l'aliment en digestibilité, en vitamines et minéraux assimilables. Elle est réussi dès lors qu'elle sent bon (odeur de choucroute), raté dès qu'elle pue : à la poubelle ou au composte.

Confits de viande :
Cuire des viandes grasses dans leur graisse revient à leur ôter l'eau qu'elles contiennent et à les séparer de leur graisse : c'est un facteur de conservation, si cette viande est gardée dans cette graisse qui l'isole de l'air ambiant. Et ça n'a rien de gras !
La conservation est d'une année, ou plus (l'odeur, toujours l'odeur !).
Trouver de la viande fraîche, quitte à s'arranger avec son charcutier ou son volailler pour les dates d'arrivage.
Découper la viande en morceaux pas plus que le poing. Posez-les sur une couche de sel et poivre au fond d'un égouttoir et en faire des couches alternativement de sel-poivre/viande (cuisse, cou, magret, cuisseau, etc.) : du jus va s'écouler. Attendre entre deux et quatre heures, selon son goût au sel. Faire chauffer le saindoux (ou la graisse recueillie de la couenne de la cuisse de cochon ou du canard : compter environ autant de graisse que de viande) et y déposer la viande.
La cuisson est achevée lorsque les bulles qui s'échappent de la viandes sont devenues très petites ou quasi-nulles. Attention, cela caramélise très vite ! Comptez entre 3/4 d'heure et une heure à feu très doux.
Retirer les morceaux de viande (qui ont fort diminué, cela va sans dire, et qui sont devenus filandreux) pour le mettre au fond de pots à fermeture. Penser à dépasser le morceau de viande à un niveau où la graisse doit les recouvrir d'au moins deux centimètres. Remplir le pot avec la graisse encore très chaude (ne pas l'ôter du feu) et fermer.
Pour déguster : gratter la graisse (réutilisable si elle est elle-même à nouveau confite), extraire les morceaux de viande et les passer à la poêle pour faire fondre la graisse qui les entoure. Manger avec une salade et du pain ou des galettes ou des patates.
Les rillettes sont plus longues à faire mais elles se conservent sans frigo, dans leur graisse, très longtemps et, maison, elles sont excellentes.

Confitures :
Les confitures peuvent très bien se faire à raison de une part de fruit pour 3/4 de sucre roux (le sucre blanc est déminéralisant puisque déminéralisé : attention !).
Couper les fruits en morceaux. Les mélanger au sucre. Attendre. Remuer deux fois par jour pendant deux à cinq jours (le sucre a entièrement disparu). En profiter pour épépiner (raisin, coing râpé et autres).
Séparer le jus des fruits. Cuire ce jus jusqu'au "petit filet" (poser une ou deux gouttes sur une surface froide, en prendre un peu sur la pulpe de deux doigts, séparer lentement ces deux doigts : le filet qui se forme doit avoir un centimètre environ de long). Ajouter les fruits. Attendre le retour des grosses bulles du bouillon (changement notable de la couleurs des fruits). 
Mettre rapidement en pot et clore plus rapidement encore après avoir nettoyé le bord du pot. Conservation : plus d'une année. Conservation un fois ouverte : non précisée.

Desserts :
Beaucoup de recettes se préparent à la vapeur, comme avant au four à gaz (le four électrique n'est pas une bonne prescription, car la transformation des énergies est très défavorable à l'électricité, malgré le disparate des prix de ventes, qui sont douteux tant ils laissent songeurs).

3. Faire du pain sans avoir de four

L'astuce consiste à cuire le pain dans un faitout, selon une méthode.

Pour faire du pain (quelques photos ici), il faut faire du levain.

Pour faire du levain, on met dans un petit bol cinq cuillerées à soupe de farine, une pincée de sel et une quantité d'eau de sorte que la pâte ne colle plus au doigt une fois pétrie. Ce n'est pas la peine de pétrir beaucoup ! Il suffit d'une pâte à-peu-près lisse.

La proportion farine/eau est d'environ 3,3/2 en poids (1,65 unité de farine pour 1 d'eau). Une demie journée plus tard, on re-pétrit. On fait de même, chaque douze heures,  jusqu'à ce que la pâte commence à légèrement se liquéfier ou à mollir, ou à gonfler ; auquel cas, on ajoute un peu de farine : la transformation de la farine en levain a commencée. Une odeur acide se fait sentir. Cela dure entre trois et six jours.

Le levain est un complexe de fermentations alcoolique et lactique. Cela dépend à la fois de la température et de la quantité de sel incorporée. Le sel est indispensable pour cet équilibre alcoolique/lactique, car il empêche (ou ralentit fortement) les fermentations dites "secondaires" qui sont désagréables de goût en favorisant la fermentation lactique. De fait, un levain se personnalise suivant la personne qui fait le pain et entretient le levain.

Le levain est une matière vivante et souple d'usage : on peut l'étaler sur un papier sulfurisé (papier cuisson) pour le faire sécher et plus tard le ré-hydrater pour un autre cycle, par exemple, trois mois plus tard. Si on le laisse plus de trois jour à température ambiante sans entretien (c'est-à-dire : le nourrir au moins une fois par jour d'un peu de farine et de pétrissage léger), il demandera un peu plus de soin pour repartir, mais il repartira. Tant qu'il a une bonne odeur, il est bon.

Plus il fait chaud et plus il fera de bulles (fermentation alcoolique) et plus vite il montera la pâte. Vers 15°C, il faut douze heures pour monter le pain ; à 20°C il en faut 6 à 8. On peut faire deux ou trois montées successives.

L'action du levain de farine dont il est question ici, est indispensable dès lors qu'on utilise des farines peu blutées (au dessus de T65), car il modifie l'acide pythique contenu dans le tégument (plus le tamis est large, plus il y a de tégument : une farine correcte est de type 80, complète T135 – le chiffre correspond au poids de la cendre restant après dissécation à 180°). Cet acide permet à la graine de se conserver sèche et de se protéger des insectes. Cet acide est un déminéralisant. La fermentation lactique (pas l'alcoolique !) et la germination l'annihile.

Une fois qu'on a un levain, la veille on peut en faire un chef, si on veut. Cela consiste à en augmenter le volume de sorte à augmenter les ferments. Mais pour un pain fait de 330 gr de farine, un petit levain convient.

On met dans un saladier 330 gr de farine (pour la farine, je mélange à parts égales de la T65 et de la T110), 200 gr d'eau saine  et 3 à 6 gr de sel. On ajoute le levain. On mélange le tout sans se presser (vidéo ici : mdp : pain): on passe par les impressions selon lesquelles on a trop de faine, trop d'eau, etc. Mais les proportions sont assez bonnes pour être assuré de son coup. On devra sans doute ajouter un peu de farine. La pâte ne colle pas au doigt en fin de pétrissage, selon moi (d'autres auront leur opinion que je ne contesterai pas !). Cela dure environ 5 à 8 mn.

Je pose la pâte dans un saladier en métal avec un intercalaire de papier sulfurisé. J'attends que ça monte. Vers la moitié de temps supposé de montée (le pain a commencé à monter) je peux passer deux-trois coups de lame très coupante pour aider le développement à la cuisson et faire joli, sur le dessus.

On prélève la quantité de pâte correspondant au prochain levain qu'on remise quelque part à l'abri de la poussière. Ce sera la température, le sel qu'il contient et le taux d'humidité de remise qui donneront votre qualité de levain… et donc de pain. Votre pain, c'est vous et ce que vous en avez patiemment appris, votre maîtrise et le plaisir que vous éprouvez de le faire ! C'est pour cela qu'il change, qu'il est variable, qu'il est féminin !

Il faut guetter comment il monte. Il monte, je l'ai dis, entre 4 et 8 heures. Si on attend trop, à la cuisson, il retombe. Si on n'attend pas assez, il n'aura pas assez fermenté. Sans compter l'expérience qui a ici un poids énorme, des "signes" indiquent qu'il est proche d'être enfourné : si on a fait des incisions sur le dessus, les bulles apparaissent : c'est bon. Lorsqu'on l'enfourne au moment opportun, la fermentation s'accélère et il monte d'autant plus !

Quand il a assez monté, je préchauffe à faible flamme (je le redis : à faible flamme, même : à très faible flamme !), un faitout dans lequel j'ai posé une épaisseur de métal de quelque chose (trois fourchettes entrelacées, ferraille, etc.) pour isoler du fond mon saladier à pain. Je pose le saladier avec la pâte dans le faitout sur cette entretoise, et le tout cuit couvert entre 45 et 55 mn : l'odeur de cuit est là, mais attention au fond du pain ! J'ouvre deux-trois fois pour faire échapper la vapeur, un peu.

Cela donne un pain un peu cuit à la vapeur et donc sans craquante croute, finalement, mais il est bon et agréable à manger. Avec un vrai four (départ à 250-230°C, fin vers 180°C), il aura une croute plus épaisse, plus caramélisée et plus goûteuse.

Ce pain se conserve bien ses quatre jours... s'il a le temps de rester tranquille.

4. Une utilisation de la machine à laver le linge

Si l'on est bon bricoleur, on peut facilement empêcher le fonctionnement de la résistance chauffante de la machine à laver en débranchant la cosse isolée (il y a deux cosses, dont une, au moins, est isolée) de cette résistance et de la laisser ainsi ou de la scotcher sur l'autre fil.
De toutes les façons, on laisse le linge tremper une heure ou deux, après un premier brassage en coupant l'alimentation (bouton marche/arrêt sur "arrêt" pendant une à deux heures) pour reprendre ensuite le cycle normal à température ambiante de l'eau du robinet. Bien qu'un peu plus long (toujours cette histoire de temps), c'est aussi efficace que de l'eau chaude ! et bien plus économique.

5. Vivre sans lunettes de soleil

Voir le monde dans ses couleurs est plus agréable qu'à travers un écran, à moins qu'on veuille s'en séparer. Avec un peu de patience, on se passe très bien de lunettes de soleil. Il faut pour cela que le corps accepte d'agir positivement pour protéger l'oeil de la vigueur de la clarté du soleil.
Dès les beaux jours, on trouvera un quart d'heure pour s'allonger face au soleil, les yeux fermés, clos. Et on regarde, à travers le rouge des paupières, ce soleil. D'abord on y voit plein de choses, puis on voit le rouge rouge du sang des paupières que le soleil éclaire.
Puis ce rouge s'éclaircit, vire légèrement sur le blanc. On quitte cette "vision" du soleil (on ne regarde JAMAIS le soleil en face) et on regarde le monde, étonné de pouvoir voir aussi clair. 
Cela doit être répété trois ou quatre fois au cours du printemps et on est débarrassé des lunettes de soleil pour la saison entière. En fait, on redemande à l'iris d'adopter, devant la clareté lumineuse protégée par le sang des paupières, de réapprendre, après les sombres jours de l’hiver, à adopter sa position protectrice. De plus, c'est beau.
Pour la neige, il faut plus de patience et, moins encore, avoir peur du ridicule, mais ensuite plus besoin de lunettes de soleil. Il faut confectionner un masque de carton ou de papier fort dans lequel on aura taillé un fine fente (comme les Esquimaux) ; carton que l'on portera comme lunettes de protection solaire attaché aux oreilles par un élastique, ou autre.
Le port durant deux à trois heures de ce masque en pleine lumière neigeuse, malgré son inconfort, rétablit la possibilité de voir dans la clarté de la neige les couleurs qui vous entourent : arrivent plusieurs moments où on veut s'en débarrasser : il faut être patient parfois : on le garde environ deux à trois heures et les yeux ont eu le temps de s'habituer à la clarté de la neige au soleil. Et le lendemain, on n'a pas besoin de protection : l'iris sait se resserrer convenablement !

6. Un réchaud à alcool

– Il y a deux manières d'utiliser de l'énergie pour son confort : soit il est fait usage d'énergie locale, à la fois temporellement et géographiquement – je nomme cette énergie : ordinaire –, soit on utilise une transformation de la matière qui a eu lieu dans une autre localité temporelle et géographique et j'appelle cette énergie "extra-ordinaire".
L'usage du pétrole sous toutes ses formes est extraordinaire, surtout lorsqu'il s'agit d'une utilisation calorifique (c'est sans compter le point de vue chimique : textiles, plastiques, colorants, etc.). Le moteur à explosion interne, dont le rendement machine global est d'à peine 30%, fait usage de l'énergie extraordinaire et c'est de ce moteur au rendement si médiocre dont il est fait, principalement, l'usage.
L'énergie de la désintégration atomique concentrée, dont le rendement est du même ordre, peut être considérée comme "ordinaire" à ceci près que concentrée, elle concentre aussi le poison qu'elle est déjà à l'état ordinaire.
==> "Rendement machine global" signifie que le rendement est considéré uniquement par rapport à la machine en question : n'entrent pas dans ce rendement, la transformation de l'énergie elle-même qui lui est indispensable pour fonctionner et les désagréments imposés à l'environnement dans lequel cette machine fonctionne. Tous les calculs de rendements qui n'intègrent pas ces deux derniers facteurs sont malhonnêtes. Tout simplement parce qu'ils ne comprennent pas le rendement-même de l'énergie utilisée et les conséquences énergétique de la transformation sur l'environnement (tous deux parfaitement mesurables, mais rendant alors la prétention humaine argenteuse si dérisoire par rapport à des dispositifs beaucoup plus simple quoique raffinés), les rendements annoncés par les constructeurs (qui ont tout à perdre sauf leurs ventes) et qu'ils nous fournissent, sont faux.
==> Lorsqu'on parle de rendement, il s'agit du ratio entre la quantité de l'énergie qu'on récupère par son usage / la quantité d'énergie disponible initialement d'une matière à l'état ordinaire. La perte constatée qui se dissipe, bien évidemment, dans l'atmosphère, dans l'environnement, est directement mesurable par le complément à 1 (ou 100%) de celle brûlée ou consumée et annoncée. C'est-à-dire, la quantité d'énergie perdue (1 moins quantité récupérée = quantité perdue de l'énergie initiale disponible à l'état ordinaire) est sous-tendue dans l'annonce du rendement.
==> Ainsi, une centrale nucléaire, avec son rendement de 30%, dissipe les 70% de perte dans la nature sous la seule forme de chaleur non-récupérée (et encore que, mes chers amis, n'est pas pris en compte la dispensation d'énergie qui perdure après – des milliers d'années – l'usage de la matière en désintégration concentrée). Lorsqu'on parle de fourniture d'électricité produite à raison de 80% des besoins des personnes par les centrales nucléaires (CN), on doit donc penser que, sur ces 80%, la perte qui se dissipe dans la nature, est de l'ordre de 187% de celle utilisée (et il n'est pas non plus ici question du rendement final qui comprend aussi celui de l'outil – plaque chauffante, transformateurs, chauffage, etc. – dont fait usage l'utilisateur-même).
Exemple : sur un total de 3,3 GWatt produits par la matière concentrée en désintégration, 1 GWatt est effectivement disponible, récupéré, à la sortie de la CN et 2,3 GWatt s'en sont envolés dans l'environnement sous forme de chaleur. Le calcul est à peu près identique pour le charbon et le pétrole. Pour les centrales hydrauliques et éoliennes, si le rendement-machine est inférieur, les conséquences sur l'environnement ne sont pas identiques, car les résidus (ce qui remplit la poubelle – et ici, la poubelle est l'environnement) ne sont pas de même nature : avec les CN, il s'agit des déchets dits "nucléides", et pour le charbon et le pétrole, il s'agit des "gaz à effet de serre", de soufre et de dioxyde carbonique, sans compter les autres pollutions annexes polluant de la vie et notamment, l'obligation d'aller au travail.
Et, précisément, cette quantité d'obligatoire n'est pas comptabilisée dans le rendement énergétique par nos statisticiens. Il faut beaucoup d'énergie pour fabriquer une centrale nucléaire, beaucoup, beaucoup et, pour une rentabilité identique, beaucoup beaucoup moins pour d'autres formes d'énergies qui ne sont pas concentrées mais diffuses.
– Les panneaux solaires, qu'on peut parfaitement nommer, "panneaux héliothermiques", sont peu dispendieux en énergie de construction et fort rentables pour l'énergie récupérée qui est gratuite. C'est justement là que le bât blesse l'Économie, la gratuité : la gratuité n'est pas rentable, on le sait bien, il faut passer par le travail pour avoir de la rentabilité. Et du fait que cette énergie est récupérée d'une manière diffuse, par-ci par-là, du fait qu'elle n'est pas concentrable (et on a vu le fiasco de l'énergie solaire concentrée à Odeillon !) elle ne peut recevoir aucun acquiescement de l'Économie concentrative des énergies et de leurs rentabilités, de leur rendement économique.
– Le bilan énergétique de l'alcool est intéressant. Si la chaleur produite par sa combustion est 1/3 de fois inférieure à celle du butane (29 MJ/kg pour 49MJ/kg), sa combustion est complète car externe, et son bilan carbone est légèrement inférieure, à ceci près que le cycle du carbone est, dans l'usage de l'alcool, fermé, ordinaire, celui du butane est ouvert, extraordinaire puisque le carbone utilisé vient d'une autre époque, lointaine et donc, s'ajoute à celle présente, la nôtre. Sans compter que les résidus de la distillation de l'alcool sont extrêmement profitables au milieu agricole et qu'on ne peut en dire autant des résidus pétrolifères.
– La fermentation alcoolique fait partie du cours normal des choses : tout fermente par un cycle plus ou moins simple car tout contient du sucre et la désintégration du sucre passe par le stade "alcool" et/ou ses dérivés. Le butane est aussi le résultat d'une distillation, la distillation du pétrole. Mais le bilan de cette distillation est de beaucoup inférieur à celui de l'alcool, car l'alcool se distille à 78°C et donc peut se distiller au soleil, avec un dispositif approprié. Ce n'est pas le cas du butane.
– Je ne veux pas dire que l'on doit tout changer pour ne plus distiller que de l'alcool : loin de moi une telle pensée, car cela ne ferai qu'amplifier le désaroi de l'humain. On voit ce qui est fait, pour la voiture, de la nourriture ou des terres arables et donc, de l'affamement infâme du bagnoleux sur ses congénères car c'est le conducteur de la bagnole qui en fait l'usage, pas un autre. Si l'utilisation de l'alcool se porte sur le chauffage des plats et en complément de celle des maisons qui sont déjà au solaire ou au bois ou à la géothermie, etc., la proportion des besoins n'est plus du tout la même que si on la fait porter ne serait-ce que par la bagnole !

C'est en réfléchissant à tout ceci que j'ai cherché des moyens de me passer du butane pour chauffer mes plats (chauffage qui, déjà, on l'a vu, ne demande pas beaucoup d'énergie, par soi-même). Je propose donc un petit réchaud à alcool. En cherchant, on en trouve sur l'Internet. Le mien est original, car très facile à fabriquer (à peine 5 minutes) et à utiliser… comme les autres !
Ce réchaud doit rester pratique (sans trop de contrainte, quoi…) c'est très important. Mon réchaud sera donc à la fois réchaud et support de casserole pour la cuisson. Son cycle de combustion est de l'ordre de la dizaine de minute, ce qui fait que deux cycles suffisent pour la cuisson d'un plat. Sa consommation est de l'ordre de 10 ml d'alcool à brûler par cycle pour chauffer 1/2 litre d'eau à ébullition.
– Il faut : une canette de 33 cl, une de 50 cl… (le diamètre du cul de cette dernière est légèrement inférieure à celui de la première) ; une épingle assez forte ou un forêt de diamètre environ 1,8 mm ou 2 mm, une paire de ciseaux, un cutter ou un couteau coupant et fin, et un décimètre.
– On découpe chaque canette vidée à 7 cm à partir du bas. Dans un des cul, sur la face ascendante, on perce, avec l'épingle, trois séries de deux trous séparés de 8 mm environ et réparties sur la circonférence. On découpe dans la canette d'un demi litre une bande de 1 cm de haut et de 17 cm de long sur laquelle, à 1 cm de chaque extrémité, on cisaille sur 6 mm une fente perpendiculaire à sa longueur, une sur une longueur, l'autre sur l'autre longueur, de sorte à pouvoir l'assembler "à mi-bois" pour en faire un cercle. On fait aussi trois encoches triangulaires d'environ 2 à 3 mm sur une des longueurs de ce cercle. On dépose ce cercle, les encoches vers le bas, dans la rainure du cul de la canette non percée. On entre en force le cul de la canette percée dans celle non percée jusqu'à buter : le cercle fait entretoise.  Il reste à faire les pliures. J'ai pris 5,5 cm avec pour base 3,5 cm. Il faut bien façonner chaque chevron qui consolide le support, c'est à dire qu'il faut plier en chevron (vers l'intérieur) chaque résultat de la pliure, le plu sbas possible.
– La capacité du réchaud est alors d'environ 10 à 15 ml. (Redite :) Sur le pourtour des canettes assemblées, j'ai fait 6 encoches de 1/6ème da la circonférence (donc : 12 coups de ciseaux) de large sur environ 40 de haut. Je replie vers l'extérieur une sur deux de ces bandes de 6 mm que je supprime. Sur celles qui restent, je plie vers l'intérieur, une bande de 1 cm, pliure qui renforce les bords du réchaud. De plus, je pince en chevron ces bandes vers l'intérieur : le réchaud peut supporter alors de 1 à 1,5 kg.
– Je peux remplir le réchaud de 10 à 15 ml d 'alcool qui s'introduit dans la chambre de chauffe par deux des trous en le penchant. Je prends soin d'en laisser dans la rainure de la canette (c'est là l'originalité de ce réchaud : les autres ont besoin d'une chauffe de démarrage externe, celui-ci, non). Je porte la flamme d'une allumette et ça flambe. L'alcool dans la rainure chauffe l'ensemble, l'alcool de la chambre se vaporise et passe dans les 6 trous avec un petit bruit de chalumeau. Il est prêt à l'usage. Lorsqu'on y pose une casserole, la flamme s'adoucit et dure environ 10 à 12 mm.
Attention ! la flamme est bleue et peu visible à pleine lumière !
Ne JAMAIS remplir le réchaud directement du goulot d'une bouteille d'alcool : TOUJOURS se servir d'un contenant intermédiaire un peu plus important que la contenance du réchaud.

Pour l'éteindre, il suffit de le refroidir de quelques degrés pour faire cesser la vaporisation de l'alcool : un peu d'eau froide en contact avec la paroi du réchaud suffit. Le réchaud refroidit rapidement une fois éteint. On peut le remplir après quelques secondes, quand on peut le tenir à la main. Au pire, on a besoin de 50 ml d'alcool à 90° pour un repas, ce qui fait 20 repas pour un litre à 1,35 euro la bouteille. À titre de comparaison, un vin à 12° contient, dans 75 cl, 100 ml d'alcool à 90°.
Ceci dit, voici un stade un peu plus évolué que le stade expérimental, pour montrer qu'on peut faire autre chose et autrement parce qu'on pense l'Économie sans concentration, mais diffuse !
La vie sans pétrole ni nucléaire.

7. La PRESTABRIQ' (mon pote !)

La PRESTABRIQ' (mon pote !) : Une manière de construire en dur au quasi-seul prix de l'huile de coude.

8. Pour les bricoleurs : faire du froid (ou autre énergie) avec du chaud

En 1993, dans les documents de la bibliothèque de la Villette à Paris, il a été trouvé ce document qui montre que l'abandon du solaire comme source d'énergie à utiliser sous forme de "basse différences de températures", est une combinaison de déni et de mépris pour ce qui est proche du gratuit. Des recherches d'autres documents, à la même époque, ont montré que ce système expérimenté ici par le Commissariat à l'Énergie Atomique de Grenoble, était en fait depuis longtemps utilisé par les Japonais comme récupérateurs d'énergie transformant les "chaleurs résiduelles" qui s'échappent des cheminées des usines pour produire de l'électricité, en remplaçant le deuxième compresseur (celui qui fait le froid) par une génératrice. Il a été utilisé par exemple en Afrique pour remonter l'eau des puits en remplaçant le second moteur par une pompe.
Aujourd'hui encore, on met en avant des moyens énergétiques qui impliquent un maximum de transformation énergétiques dans l'élaboration d'un produit, de sa conception même à la manière dont ils transforment une énergie primaire en énergie "secondaire" qui est réellement de rang quatre ou cinq le plus souvent — avec à chaque transformation, une perte d'un minimum de 30 %. C'est une manière de penser compliquée et non-dénuée de l'arrière plan économique qui consiste à faire de l'argent — et créer de l'activité humaine dénuée de joie — à travers chacune de ces transformations.
J'affirme que l'expérience du four solaire d'Odeillon est une mascarade montée de toute main pour prouver que le solaire thermique ne fonctionne pas : effectivement, sous cette forme, c'est une brimade écologique, car un même état d'esprit commandité par les mêmes industriels aux mêmes ingénieurs du nucléaire ne peut que reproduire, pour résultat, qu'un échec semblable à celui du nucléaire.

Le nucléaire est le premier système dispendieux d'eau en France, avec l'usage de 40 % de celle disponible. Il dépend de l'uranium importé : il n'y en a plus en France, depuis longtemps, sinon que les déchets toxiques qui restent de son exploitation.

Les capteurs "photovoltaïques" sont un exemple de cette manière de faire : pour utiliser de l'énergie électrique qui en est issue, il faut construire un capteur composé de cellules, et ces cellules sont des transformations de la silice en pain où elle est extra-pure, pour la trancher et la "doper" ensuite en phase gazeuse d'une autre substance généralement assez rare sur notre planète et elle-même auparavant purifiée, avant de l'équiper des dispositifs propres à récupérer l'énergie lumineuse du soleil.
Ici, il s'agit de capter la chaleur du soleil et de la comparer avec celle de l'air ambiant. Le capteur "héliothermique" est déjà utilisé pour chauffer l'eau sanitaire (l'Autriche n'a pas de centrales nucléaires du fait que chaque maison est équipée d'un système de chauffeau solaire). Le système producteur de froid est exactement le même, sinon que mécaniquement symétrique. Rien n'est plus simple et les pertes sont de l'ordre de deux transformations : la chaleur gratuite en mécanique et ensuite à ce qu'on veut. En orientant les recherches sur des matériaux résistant à la corosion de l'eau ou à l'alcool (les céramiques ?), il est tout à fait possible de remplacer le gaz par de l'eau ou de l'alcool, à pression d’ébullition correspond aux plages de chaleurs correspondantes.
Ce système a été totalement abandonné par le CEA ; des recherches ultérieures ont même montré qu'il a été perdu, en mémoire d'homme, car voilà : l'énergie primaire (la chaleur du soleil) est profuse et totalement gratos...

9. Suggestions pour un poêle à bois

Un poêle à bois vertical.

Il s'agit, ici, d'une description dont seule la personne qui la met en œuvre est responsable : je ne peux être en rien impliqué dans le fait qu'elle puisse manquer de prudence, d'un poil de jugeote et d'auto-responsabilité envers son environnement, soi et les autres.

Il doit trainer ici ou là un bouteille de gaz de 13 kg. Il faut être absolument certain qu'elle est vide ; sinon il faut utiliser le gaz, jusqu'à la vider. Pour s'assurer qu'elle est vide, il faut ouvrir doucement le robinet et aucun gaz ne doit s'échapper. Pourquoi "doucement" ? Parce qu'il y a une sécurité en aval du robinet qui empêche que le gaz s'échappe à gros débit et elle est efficace. Lorsqu'elle est bien vide, il faut ôter le robinet (clef de 26) en le dévissant dans le sens normal : le sens inverse des aiguilles d'une montre ! Pas facile.

Il faut ensuite remplir la bouteille totalement d'eau : ainsi, on sera sûr qu'elle ne contiendra plus de gaz du tout. Ça doit déborder, à bloc d'eau !!! Je laisse une semaine, et je vide.

On découpe la collerette d'embase en sciant pile-poil à la bouteille sans en entamer le métal. Je remise la collerette. On dessine sur un carton un octogone (c'est ce que je a fait, vous pouvez faire autrement !) d'environ 20 cm de côté et j'en reporte le dessin sur le cul de la bouteille. Je découpe cet octogone, le plus propre possible, bien évidemment.

Je découpe ensuite la porte du bas : un carré de 15 x 15 cm, environ. Je garde la chute. Sur cette chute, je soude en bas et en haut, un arc de la collerette (longueur 15 cm + 2 x 5 = 25 cm) : ça devrait coller pile-poile. Je complète par du plat de 2,5 cm les deux autres bords qui sont droit, en suivant au mieux la courbe de la bouteille : je pose le 15 x 15 avec ses ajouts en haut et en bas sur la bouteille couchée pour obstruer le carré et je pose sur la bouteille, à toucher recouvrir de 2,5 cm la porte le plat que je soude sur la porte. J'ai trouvé une charnière que je pose et soude pour ouvrir la porte et la fermer le plus hermétiquement possible. Je mets une petit poignée d'ouverture et un système de fermeture conjoints.

Je pose la bouteille à l'envers : l'ouverture octogonale en bas, pour souder trois ou quatre (mieux) pieds : penser à la position d'utilisation du poêle pour les mettre : ils doivent stabiliser le poêle et permettre d'y poser des objets, éventuellement lourds. Une fois soudés ces pieds, on met la bouteille à plat : les pieds l'empêcheront de trop bouger. Tracer le plus haut possible un cercle de 10 cm de diamètre et le tailler : pas si facile à la meuleuse, mais on y arrive. Avec de la patience, la scie à métaux (le métal des bouteilles de gaz est tendre : attention, d'ailleurs pour les soudures : il fond assez vite !) : ce sera l'évacuation cheminesque.

L'extraction pour la cheminée demande de trouver un tube ø 120 mm environ : ce n'est pas facile, car il doit tenir le feu et donc, être épais d'au moins 2 mm. On coupe à 45° le tube et, en renversant une des deux parties, on forme un angle à 45° qu'il faut souder. On introduit 5 à 10 mm dans le trou du poêle en veillant à la verticalité, ou au moins le parallèle entre les axes du poêle et la partie verticale du tube à 45°. On soude. Je n'ai pas posé de place coupe-feu à l'intérieur du poêle pour couper l'élan de la flamme de sorte qu'elle ne chauffe pas trop le tube de cheminée. Sinon, on peut se servir de la chute de l'ouverture octogonale et la placer devant le trou de la cheminée à l'intérieur et la maintenir de trois-quatre coups de soudure : ce dispositif oblige un contour de la flamme avant d'entrer dans la cheminée.

Pour le couvercle du haut. J'ai pris une cornière de 2 x 2 cm. J'y ai fait 7 incisions sur un bord de la cornière qui correspondent aux angles de l'octogone ; la huitième incision est la coupe à longueur. Je plie délicatement la cornière en 7 angles qui vont répondent à ceux de l'ouverture. Je pose l'octogone ainsi formé sur une plaque plate pour contrôler la planéité de cette pièce sur laquelle va reposer le couvercle. Une fois bien rectifiée, je pose cette pièce sur le poêle et la soude d'abord par point et ensuite tout son long.

Il ne reste plus que le couvercle qui sera articulé sur une charnière, en prévoyant l'épaisseur d'un joint à feu. Sinon, avec un peu de patience, on peut reformer, en plus petit, un autre octogone avec du plat de 1 cm et le souder sur cette plaque pour former un labyrinthe à fumée. Je pose le couvercle sur le poêle avec son joint, je soude le dormant de la charnière sur le poêle et le battant sur le couvercle en place. Pour le treillis de feu. J'ai pris du fer à béton de 10 mm. Je soude deux fer, à l'intérieur, à hauteur du bas de la porte, le plus horizontalement possible (la position de la baguette pour la soudure est délicate, mais on y arrive).

Ensuite, je fais un treillis qui se posera perpendiculairement sur ces deux fers. Le treillis est en deux parties pour pouvoir le rentrer par l'ouverture haute du poêle. Je conseille (bien que je ne l'ai pas fait) de souder en bas du poêle, au droit de la sortie cheminée, un tube ø 40-60 mm en fer, doté d'une robinet de réglage pour adjoindre une prise d'air extérieur et régler au poil le tirage ; ce robinet doit comporter un système qui en empêche la fermeture totale, c'est impératif de sorte qu'il y ait toujours de l'air qui passe, sinon : production de dioxyde de carbone et grand-sommeil à la clé fermée.

Le premier feu se fera dehors pour brûler les peintures et autres résidus de soudage.

Améliorations possibles. On devrait pouvoir enrouler la partie au-dessus de la porte basse, d'un tube de cuivre recuit ø 16 avec des extrémités ad-hoc, pour y faire circuler de l'eau, en intégrant cette partie dans une plâtre réfractaire (avec du sable et du charbon de bois à partie égales). Avantage : eau chaude pour radiateur (la pompe de circulation est coûteuse mais peu dispendieuse en électricité ; ou par thermosiphon si le radiateur est à l'étage). De plus rayonnement bien moins fort lors du feu et inertie du poêle augmentée. Le coulage et le maintien du mélange réfractaire peut être facilité par l'ajout d'un grillage à poule entourant l'ensemble du dispositif. À peine 6 m de cuivre devrait suffire. Cela sous-entend que le poêle a une place à demeure.

Ce poêle permet d'utiliser des buches de 33 cm ; mais pour les plus doués en soudure, en découpant une autre bouteille et en la soudant sur le poêle pour l'allonger, on augmente la longueur admissible jusqu'à 50 cm, facile.

On peut aussi se servir d'une bouteille de gaz pour faire un instrument de musique.


10. Dômes géodésiques : les jonctions suivant le procédé Isidore

Nous avons chercher longtemps un procédé de jonction des branches des dômes géodésiques qui soit économique, facile à mettre en œuvre et cependant assez solide.
Après l'avoir expérimenté sur une maquette de 2 m de diamètre, le procédé Isidore a été utilisé pour un dôme F2 de 4,60 m de diamètre et de 2,30 m de haut.
Tout paraît solide. Bon, on ne peut pas vraiment l'escalader, mais, je pense que ce procédé doit pouvoir supporter des dômes de 6 m de diamètre sans problèmes, d'autant plus s'ils sont en fréquence 3.
Voici une petite vidéo du montage du dôme et une photo des jonctions. Nous avons utilisé des rislans de 9 par 350. Il en a fallu près de 275 (4 rislans pour 65 longueurs).
Les cercles de jonction sont des sections de tubes de polyétylène (il me semble que c'est le nom) utilisé pour les conduites d'eau et de gaz, d'un diamètre de 45 mm. sur une longueur en général de 35 mm, en fait, légèrement inférieure aux bois à assembler. Il est tout aussi possible d'utiliser des rondelles de ce diamètre issues de tube en fer, etc., sachant que le PVC sanitaire est fragile par manque d'épaisseur.
Il est souhaitable que le bambou (ou le bois utilisé) ait un léger creux où vient se loger sur 2-3 mm le cercle de jonction pour la stabiliser.
Les trous de passage dans les bambous sont à 5 cm des extrémités. Cela permet d'éviter les fentes du bambou quand il est vert. On le perce en deux fois (en 4 pour chaque pièce, en fait), d'un côté, puis de l'autre, avec une mèche à trois pointes, dont la centrale est longue. Les trous doivent être autant que possible alignés sur le même plan.
Lorsqu'on sert le premier rislan de jonction on le tire en arrière vers le milieu du bambou, pour donner de la place au rislan de consolidation au plus proche de la jonction.
L'éloignement de ces 5 cm de l'anneau de ce premier assemblage, peut provoquer la possibilité d'un point de rotation. Ce point de rotation est stoppé par un second rislan qui va coincer au plus proche de l'anneau, la jonction primaire.
On peut serrer assez fort avec un pince adéquate (13 euros).
Nous avons posé le dôme de 4,60 m sur des tronçons de palette de 45 cm de haut, le long de la circonférence, fixés sur un plancher – lui aussi de palette – , chacun par 6 vis. Chaque jonction du dôme y est fixée à l'aide d'une seule vis (sauf aux deux bois horizontaux de l'ouverture) au niveau des anneaux... c'est parfait.
Nous avons ensuite recouvert ce dôme de bâches qui rigidifient davantage. La vue de l'intérieur est agréable.